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 Essai sur l'historique de l'uniforme du fantassin Français 1914-1945

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Essai sur l'historique de l'uniforme du fantassin Français 1914-1945 Empty
MessageSujet: Essai sur l'historique de l'uniforme du fantassin Français 1914-1945   Essai sur l'historique de l'uniforme du fantassin Français 1914-1945 I_icon_minitimeSam 19 Nov 2016, 22:21

Bonjours à tous.

Ayant tenté un jours d'expliquer à quelqu'un l'historique de l'uniforme Français depuis la première Guerre jusqu'à nos jour, je me suis aperçus qu'il n'y a rien de très convaincant comme résumé sur le net (Wikipedia est d'une rare indigence)

Je me suis mis à écrire ce petit résumé sur l'uniforme du fantassin Français.
J'ai pour l'instant achevé la période 1914 à 1945, et je souhaiterai savoir ce que vous en pensez! bounce

Bonne lecture.

Joseph

L’uniforme du fantassin français de 1914 à 2016.

1) Première Guerre Mondiale

Le soldat français entra en Aout dans ce qui devint le premier conflit mondial, avec un habillement proche de celui de son ainé de la guerre franco-prussienne. Le manteau de base constituait en une grande capote à deux rangées de 6 boutons et col droit, dite modèle 1877. Elle était d’une teinte bleu foncé appelée « gris de fer bleuté ». Le pantalon était, à peu de chose près, le même que celui de la défaite de 1871 ; c’est-à-dire la culotte « rouge garance » modèle 1867 modifiée 1893 ou 1897. S’il existait un blouson court, dite « veste ras le cul », celui-ci ne faisait pas partit de la tenue officielle. En place du blouson, les différents corps de chasseurs avaient une vareuse à deux poches de hanche, plus ample,  plus longue et doublée : la vareuse Dolman modèle 1891. La coiffure consistait en un képi modèle 1884.

Avec l’entrée en guerre, l’état-major opta en septembre pour un nouvel uniforme, sortit des cartons d’avant-guerre, de couleur bleu clair virant sur le gris, appelée par les civils « bleu horizon ». Les capotes mle 77 furent produites en petit nombre dans cette couleur. A l’automne une nouvelle capote bleue horizon, appelée non officiellement « capote Poiret », fut adoptée. Elle avait aussi 6 boutons, mais sur une seul rangée, et son col était à chevalière. Différents modèles de la capote Poiret, avec ou sans poches de poitrine ou de hanche, se succédèrent jusqu’à octobre 1915. L’Armée introduisit  aussi une veste très simple appelée vareuse modèle 1914. Cette tunique, à deux poches de hanche, fermée de 5 boutons et à col droit, était censée être portée à l’arrière du front en lieu et place de la capote. En décembre 1914 un pantalon-culotte bleu horizon, modèle 1914 remplaça la culotte garance mle 67.

Curant l’année 1915, s’échelonnèrent diverses modifications et introductions, qui façonnèrent l’allure du Poilu.
On peut citer le doublage intérieur de la vareuse mle 14 qui prit le nom de vareuse modèle 1915 ; ou encore l’apparition d’un passepoil jaune pour l’infanterie, sur les jambes du pantalon. La plus importante des innovations concerne l’adoption à l’automne 1915 d’une capote bleu horizon, avec deux poches de hanches comme les capotes Poiret et deux rangées de 6 boutons comme le modèle 77, mais avec un col à chevalière. Cette tenue, progressivement distribuée au court de l’année 1916, fut emblématique des deux dernières années du conflit. A titre exceptionnel les chasseurs conservèrent leur Dolman gris de fer bleuté, légèrement simplifié en 1916.

A côté de l’infanterie de ligne métropolitaine, combattaient des troupes coloniales. Elles provenaient de l’Afrique du Nord (l’Armée d’Afrique) ou du reste de l’empire, c’est-à-dire, l’Afrique sub-saharienne, Madagascar, l’Indochine, les iles du pacifique. Dès 1915 le gris de fer bleuté fut délaissé pour les troupes de l’Armée d’Afrique, au profit d’une coloration des effets en un kaki jaunâtre appelé non officiellement « moutarde ».  Ce même kaki fut étendu à toute l’armée coloniale au printemps 1918, en remplacement du bleu horizon. Si ce n’est un paletot, à deux rangées de 5 boutons, les habits portés en métropole par les troupes coloniales, ont la même coupe que ceux de l’infanterie de ligne. Ce paletot est identique au modèle 1873, avec un col droit pour les européens et un col à chevalière pour les indigènes ; en revanche les troupes nord-africaines portent la vareuse mle 15 standard.

Pour le front d’orient, une tenue légère, en toile kaki clair modèle 1915 est préférée à la lourde capote et au pantalon culotte. Dans l’empire colonial les uniformes sont assez variés consistant généralement aussi en une vareuse à col droit et une culotte, le tout en toile blanche ou couleur sable. Ainsi en Indochine Tirailleurs Annamites portent une tenue flanelle qui leur est propre. Les Tirailleurs Sénégalais ont droit, en Afrique, à un blouson en coton clair à 4 boutons et petit col droit, sans aucune poche et servant aussi de chemise.
Pour finir depuis 1913 les officiers font confectionner leur propre uniforme par des couturiers et tailleurs privés. Il en résulte une assez grande diversité des vareuses, plus ou moins inspirée des modèles britanniques.
Ainsi s’achève le passage du bleu foncé au bleu horizon et kaki moutarde.



2) L’entre-deux-guerres et le Deuxième Conflit Mondial

Quelques années après l’armistice de 1918, l’Armée Française songea à modifier l’uniforme de campagne de l’infanterie. La vareuse et le paletot restent destinés à être des tenues de casernement et de sortie.
Parmi les changements, figure l’adoption du kaki, en 1921, pour remplacer le bleu horizon et le kaki moutarde. Ce nouveau kaki sombre est proche de celui utilisé par les britanniques avec leur « service dress 1902 Pattern ». Cependant durant toute les années 1920 le bleu horizon restera largement dominant. Les chasseurs, toujours eux, conserveront le gris de fer bleuté comme couleur d’habits sauf pour la capote.

En ce qui concerne la coupe des uniformes, une nouvelle capote réglementaire est introduite en 1920. Elle reprend largement l’aspect de la capote mle 15 avec quelques modifications, entre autres les boutons des poches de hanches cachés par un rabat et la martingale qui disparait. La nouvelle vareuse de troupe 1920 diffère assez du modèle 15, mais ressemble étrangement au Dolman mle 16 avec son col à chevalière ; cependant elle a 7 boutons et des pattes d’épaules. Un pantalon culotte modèle 1922 remplace le modèle 14 ; parmi les différences avec ce dernier figurent la disparition des passepoils et de la poche gousset arrière. Le paletot colonial est identique à celui des troupes indigènes de la Grande-Guerre, les pattes d’épaules en plus. L’adoption d’une nouvelle chemise en 1935, entraine quelques modifications sur la capote, le paletot et la vareuse. Celle-ci passe à 6 boutons. On parle alors de modèle « 1920 (ou 1921) modifié 1935 ».

Dans les années précédant le conflit de 1939-1945, une réflexion entraina une refonte des effets ; on parle alors à la collection modèle 1938. La vareuse passe à 5 boutons, et a des coutures sur le devant et dans le dos, différentes des modèles antérieures, malgré un aspect général assez identique. La capote reprend un aspect des premières capotes Poiret en ayant une seule rangée de 5 boutons pour la fermeture. Le pantalon devient bouffant aux genoux, d’où son surnom « pantalon de golf », acquiert des lacets pour les manchettes du bas des jambes et des passants pour une ceinture. Ces effets, distribués courant 1939 et 1940, resteront minoritaires, au vu de l’énorme quantité d’anciens uniformes stockés depuis 1920 en cas de mobilisation.
Même s'il y eu un panachage important entre les différentes collections au sein de l’Armée, la collection "1920" est la plus représentative de la campagne 1939-1940, voir d'un peu après.

Les uniformes évoluèrent aussi dans l’empire colonial. Comme pendant la dernière guerre, la veste/vareuse resta la tenue de campagne. En 1921 les Troupes d’Afriques adoptent une vareuse toile kaki clair/sable, basée sur le modèle métropolitain 1920 en drap. Seules les poches changent légèrement, celles des hanches ont leurs coutures externes, et il y a deux poches intérieures de poitrine. En 1935 la vareuse de toile passe de 7 à 6 boutons. Le pantalon reste la culotte toile, kaki clair, modèle 1915 (légèrement modifiée en 1927). Une « tenue d’été » consistant en une chemisette et une culotte courte est produite à partir de 1937 ; elle était censée remplacer tous les effets de toile des troupes coloniales autre que l’Armée d’Afrique. On  la verra beaucoup en Indochine pendant les combats contre les Thaïlandais de 1941 et les japonais en 1945. Les Tirailleurs Sénégalais  recevront une tenue d’été très simplifiée, avec une chemisette sans col (modèle 1934), et une culotte courte sans braguette (modèle 1932); au début de  la guerre cette tenue sera mélangée avec les anciens habits coton.

Une première entorse au règlement qui préconise que la capote est le manteau réglementaire de l’infanterie, apparait lors de la campagne de Norvège 1940. Conçu par le capitaine Pourchier. le « blouson de skieur modèle 1940 » est une veste ample avec capuche détachable, 2 poches de poitrines et une fente à 3 boutons. Il ne s’ouvre pas jusqu’en bas et s’enfile par la tête. Il est fait pour être la tenue de campagne du Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie et a pour particularité d’être relativement étanche.

Après l’armistice de Juin 1940, le nouveau régime de Vichy cherche à moderniser la petite armée qu’il lui reste. L’uniforme sera donc revu en conséquence, ce sera le modèle 1941, produit surtout à partir de début 1942. Pour la première fois, la capote cesse d’être le manteau de campagne réglementaire au profit de la vareuse. Cette dernière voit sa coupe complètement refondue avec une martingale dans le dos, 2 poches de poitrine et 2 poches cargo de hanche, 4 boutons de fermeture et un col chevalière pointu porté ouvert. Un paletot  à 2 rangées de 3 boutons et col ouvert reste la tenue des troupes coloniale. La capote a aussi un col ouvert, deux poches de hanches, une martingale et se ferme par 2 rangées de trois boutons. Le pantalon devient droit et n’a plus de manchettes. La couleur reste le kaki foncé. A côté de ces effets il existe une tenue de sport avec T-shirt (maillot) et short, de plus la tenue d’été 1937 est élargie à toute l’armée. La tenue modèle 41, ne remplaça pas totalement les vielles tenues modèle 38 et 20, qui furent portées jusqu’à la dissolution de l’armée d’armistice en Novembre 1942. Par la suite se furent au tour des Groupes Mobiles de Réserve et des différentes unités paramilitaires, telle la Franc Garde de la Milice, d’utiliser cet uniforme. Les unités de Vichy qui combattirent les Britanniques en Syrie et à Madagascar étaient habillés des effets de toiles des Troupes d’Afrique ou des anciennes tenues coton pour les Tirailleurs Sénégalais.

Pendant ce temps les Forces Françaises Libres s’anglicisent et prennent comme uniformes le Battle-dress Britannique, ainsi que le tenue Kaki drill. On trouvera cependant les uniformes d’avant-guerre chez les bataillons de Tirailleurs levés au Gabon, Cameroun et en Afrique Equatoriale Française. Quand l’Armée d’Afrique rejoignit les alliés, elle combattit pendant la campagne de Tunisie avec les tenues modèles 20 et 38. Ce n’est qu’une fois la fusion faite entre la France Combattante et les Troupes d’Afrique, qu’il y eu rééquipement de l’armée avec les effets américains : Field Jacket, HBT puis treillis M1943 (plus rare).

Après le débarquement en Provence, l’amalgame entre les FFI et la Première Armée Française engendra un grand désordre dans l’habillement. Si l’Armée de de Lattre et la division de Leclerc restèrent avec leurs habits américains, les unités fraichement créées mélangèrent toutes les tenues existante. Il fut décidé en octobre 1944 d’abandonner la tenue mle 1941 pour un nouvel uniforme. Cet uniforme modèle 1944 est une copie, à peu de choses près du battle-dress 1937 pattern Britannique, la seul différence étant que le col du blouson se ferme par un bouton et non une agrafe. Il existe en 2 versions, une tenue de toile légère pour l’été, une tenue de drap chaude pour l’hiver. Sa production fut très lente à mettre en route et les premières n’atteignent les poches de l’Atlantique et l’armée des Alpes qu’au printemps 1944 ; ils y furent très minoritaires par rapport aux tenues mle 20, 38, 41 et US.

3) L’après 1945 et les guerres coloniales.

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