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Le 9éme régiment de Zouave en 1940
Le 2 septembre 1939, la déclaration de guerre le conduit vers le sud tunisien afin de faire face à une éventuelle menace italienne. Finalement le régiment touche la Mère Patrie en octobre et prend position dans le secteur de Sarreguemines en Moselle avec la 87e DIA.
Mais l'offensive allemande s'est déclenchée le 10 mai 1940 et l'ennemi a percé à Sedan. Aussitôt le régiment s'établit à partir du 18 mai sur les berges du canal de l'Ailette dans l'Aisne. Dès le 21 mai des attaques ennemies se déclenchent et le régiment reçoit l'ordre de tenir ses positions coûte que coûte : il arrête effectivement toutes les attaques jusqu'au 6 juin en soirée.
Devant une menace d'encerclement le régiment reçoit l'ordre de décrocher, mission exécutée dans la nuit au contact de l'ennemi.
Le 7 juin l'Aisne est franchie à Vic-sur-Aisne. Puis c'est Crépy-en-Valois, mais le bourg est déjà occupé par les troupes allemandes, et seul le sacrifice du 1er bataillon permet aux autres unités d'échapper à la capture et de se regrouper sur la Gergogne, à Vincy-Manœuvre. Puis il reçoit pour mission d'occuper le sous-secteur de Saint-Germain-sur-Morin, et enfin de se porter au sud de la Seine. L'armistice du 25 juin trouve le 9e Zouaves sur la Vienne, prêt au combat, après un repli de plus de quatre cents kilomètres, dans l'ordre et sans avoir connu la défaite.
Dans les seuls combats de l'Ailette, le régiment a fait dans les rangs de l'ennemi, de son propre aveu, 1 800 morts et 4 500 blessés, ayant lui-même perdu 28 officiers, 97 sous-officiers et 1 038 caporaux et zouaves tués, blessés ou disparus.
Une huitième Palme et la Croix de guerre 1939-1940 viennent alors s'accrocher à son glorieux drapeau, accompagnées de la citation à l'ordre de l'Armée suivante : «Sous les ordres du Lieutenant-Colonel Tasse, a, depuis le 5 juin, constamment tenu tête à l'ennemi ; sur l'Ailette pendant deux jours, à l'est de la forêt de Compiègne pendant deux jours, pour couvrir le flanc droit des Divisions voisines, pendant deux jours enfin, sur le front de la Seine, se laissant encercler dans ses points d'appui formés sans aucune défaillance, se dégageant la nuit, et ne quittant la position que lorsque l'ordre de repli était imposé par le Commandement. A fait au cours de ces combats plus de 200 prisonniers allemands.» Le 2 septembre 1940. Signé : Weygand.
Mis en dépôt à Alger. Puis réactivé en 1943, le régiment après un passage en Corse, débarque en France en septembre 1944. Il participe aux combats dans les Vosges et en Alsace, puis entre en Allemagne le 29 mars 1945. Une neuvième citation récompense ses nouvelles victoires.
Le 18 novembre 1942 le régiment est reconstitué et en 1943 est engagé avec le 1er corps d'armée. Il participe aux combats de l'île d'Elbe. Le 15 avril 1943 il reçoit de nouveau son glorieux Drapeau de 1915. On trouve le « 9 » en Tunisie, puis en Corse. Sous les ordres de son chef ardent et courageux, le lieutenant-colonel Aumeran, il met pied en France le 3 septembre 1944.
Alors au sein même de la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny, et aux côtés de leurs camarades chasseurs d'Afrique, légionnaires et coloniaux, les zouaves participent dans le Doubs vers la frontière suisse à une suite de combats acharnés en enlevant de haute lutte le village de Roches-lès-Blamont le 16 novembre 1944, puis la ville d'Hérimoncourt le 17 novembre 1944. Ces combats acharnés continuèrent dans les Vosges et se concrétisèrent par la prise de Remiremont le 19 novembre 1944.