En 1939-1940 des tailleurs militaires ont utilisé des matériaux "modernes", soit des visières en matière plastique, et des raidisseurs pour la forme du képi dans un matériaux synthétique (baladium notamment) à la place du carton. Ces matériaux plastiques et synthétiques étaient proposés par les maîtres tailleurs aux militaires un plus fortunés, car plus honéreux !
Je possède un képi du 2ème BCP dont la datation est sans ambiguïté puisque le tailleur indiqué au fond est implanté à MULHOUSE, ville de garnison du 2ème BCP de 1929 à 1939 ! Et pourtant sa forme (hauteur) "turban" (il me semble pour les puristes du képi), est renforcée par un matériau plastique. Ca sonne bien en faisant une pichenette avec les doigts.
Je mets les 2 photos que je possède pour mieux comprendre :
Pour dater un képi définitivement, il faut regarder à l'intérieur, en relevant délicatement la bande de sudation, au niveau des boutons retenant la jugulaire.
A partir de 1946 le jonc de la visière du képi se prolonge sur 1 centimètre environ après la fixation du bouton de côté. Sur les képis de 1940 ce jonc s'arrête au raz de la fixation du bouton.
Ensuite il faut se référer à l'historique du régiment, et voir à quelles périodes le régiment en question a été créé, puis dissous, et recréé le cas où !
Parfois le numéro du régiment devant est fait avec de petits chiffres métalliques en laiton très légers amovibles fixés à l'aide de petites pattes repliées très fragiles. Ces petits chiffres métal étaient disponible chez tous les tailleurs militaires et pouvaient se fixer sur les képis comme sur les pattes de col.
Le numéro du régiment est supprimé par les textes réglementaires sur le képi à partir de 1964.
Sincères amitiés...