J'avais cru voir un reportage sur un passionné ayant reconstitué une épicerie d'époque, des scans de boites de marques connus existant à l'époque, ce serait plus viable même si moins conformes que du mili'?
Par exemple :

1870
Le suisse Julius Michaël Johannes Maggi (1846-1912) prend la succession des affaires familiales : un moulin à Kemptal, près de Zurich.
1883
Beaucoup de femmes travaillent en usines, aussi le temps consacré aux tâches ménagères et à la préparation des repas est considérablement réduit et les familles ouvrières ont une mauvaise alimentation. Face à cet état de fait, le médecin Schuler recommande une large utilisation des légumineuses en raison de leur richesse nutritive. Julius Maggi confectionne des appareils à griller et à moudre et prépare de la farine de pois, de haricots, de lentilles, permettant aux ménagères de faire de la soupe nourrissante. Finalement, les farines de légumineuses Maggi, ces produits instantanés, patronnées par son ami le docteur Schuler, sont commercialisées. Julius Maggi distingue et personnalise ses produits par une étoile à quatre branches dont le cœur est constitué d’une croix. La marque Croix-Etoile est déposée.
1886
Maggi lance trois variétés de potages à la minute présentés sous forme de rouleau. La fabrication industrielle est en route et de nombreux dépôts Maggi s’ouvrent en Europe. Julius Maggi s’adresse à des artistes célèbres pour réaliser ses réclames : entre autres, les affichistes Moloch, Benjamin Rabier, Firmin Bouisset, Leonetto Cappiello, Sepo, Raymond Savignac... Et confie la rédaction des textes publicitaire à l’écrivain Frank Wedekind, qui dès les débuts publie : « L’émancipation des femmes est un produit de nos moeurs exactement au même titre que le pessimisme et le surmenage et trouvera en tant que tel sa solution naturelle. La femme possède mille moyens d’alléger son fardeau. Il suffit de penser aux délicieux potages Maggi... ».
1890
Pour améliorer les potages, l’arôme Maggi est inventé, il est composé d’extraits de substances végétales (produit identique à celui d’aujourd’hui). Jules Maggi réalise le dessin de la bouteille (et c’est encore la même actuellement).
Il édite des cartes publicitaires avec des post-scriptum tels que : « Vous me demandez si je connais l’Arôme Maggi ! Mais quelle ménagère ne l’a pas adopté aujourd’hui ? Quelques gouttes suffisent pour donner un goût exquis à tous les mets ! » « Société Anonyme pour le Fabrication des Produits Alimentaires MAGGI » est créée. Maggi est implanté en Suisse, Autriche et Allemagne.
Jules Maggi simplifie la préparation du Bouillon et la rend moins chère. Il fabrique un bouillon concentré à base d’extraits de viande sous forme de capsules puis de cubes.
1895
Firmin Bouisset réalise une affiche représentant une jeune fille tenant une plaque avec l’enseigne « Les spécialités MAGGI profitent à tout ménage » et à ses pieds, une ardoise sur laquelle sont présentés les différents produits proposés par Maggi, consommables tout au long de la journée :
" Si je suis sage
j’aurai un excellent déjeuné 5c,
un succulent consommé 10c,
deux bons potages ou deux bouillons exquis 15c,
du Maggi pour corser potages et sauces en flacons depuis 25c. "
Moloch peint une affiche sur laquelle une petite ménagère, tenant une louche, mène la cadence devant un grand récipient, où des légumes anthropomorphes accompagnés du bac à sel et d’une poivrière chevauchent un taureau, qui saute dans un grand pot et l’ensemble forme les ingrédients du « Bouillon granulé Maggi », « Nous apportons le meilleur de nous-mêmes ».
1900
A l’exposition universelle, la marque remporte plusieurs médailles et grands prix. Jules Maggi s’installe à Paris. Le siège de la société française se trouve Place de l’Opéra et l’usine boulevard Arago. La société Maggi possède des dépôts à Paris, Berlin, Singen (Allemagne), Vienne, Bregenz (Autriche). Certains textes publicitaires rédigés par Frank Wedekind ont une forte connotation militaire :
Père et fils
Cher père, ô mon papa !
Non, je ne serai pas soldat
Tant que l’infanterie
N’aura pas de potage Maggi.
Mon fils, mon cher fiston !
Rejoins sans crainte la troupe
Car il y a déjà longtemps
Qu’on mange de Maggi
Les conserves de viande dans la soupe.
1912
Le Bouillon KUB en barre est soutenu par de grosses actions promotionnelles visant à faire connaître ce nouveau produit : dégustations dans les rues, des camions de démonstration, défilés de voitures publicitaires, affiches, plaques émaillées (représentant les affiches et les emballages) sur les murs et des hommes-sandwichs se promènent dans la ville. Le conditionnement KUB évolue jusqu’en 1938 : une boîte en fer cylindrique, une boite rectangulaire en hauteur et à une carrée aux couleurs jaune et rouge de la marque. « Le Bouillon KUB exiger le K », « Un geste simple pour une cuisine réussie ».
A la mort de Jules Maggi, l’entreprise familiale devient la « Société générale Maggi ». Le premier film publicitaire muet en noir et blanc de Maggi pour « Poule-au-Pot », intitulé « Anatole ou la belle fin d’un mauvais rêve », est réalisé par le dessinateur André Rigal.
1920
Maggi distribue des plaques émaillées et des stores au nom de la marque pour les devantures des épiceries. Des petits livrets de recettes font la promotion des produits « Les produits alimentaires MAGGI profitent à tout ménages ».
1930
Une nouvelle accroche pour la Poule-au-Pot est trouvée : « Pour que les plats ne soient pas plats » et le conditionnement se présente sous la forme d’une boite cylindrique aux couleurs rouges et jaunes, avec un coq dans une marmite sur le feu.
Au Salon des Arts Ménagers, Maggi et son produit phare, le Bouillon KUB, s’exposent.
1931
Capiello réalise l’affiche représentant sur fond jaune le taureau noir avec l’emballage du Bouillon KUB.
1934
Une société de holding, « Alimentaire S.A. », assure la direction du groupe.
1935
« Le consommé parfait : la poule au pot » une plaque émaillée présente une tasse fumante et à côté le conditionnement du liquide.
1936
Le Bouillon Gras et du potage de viande sont désormais présentés en tablettes. Dès cette année, des collectionneurs recherchent les étuis Maggi qui associent harmonieusement le jaune et le rouge.

Évolution datée des designs des étiquettes :
http://luc-olivier.com/images/stories/communication/Logo-La-Vache-Qui-Rit/La-Vache-Qui-Rit-Logo-Evolution.jpgCouvercles en gros plan :
http://www.letyrosemiophile.com/VQR.htm1921 04 16 Fondation : Léon Bel des Fromageries Bel dépose la marque Vache qui rit
1922 Publicité La vache qui rit - Benjamin Rabier - La vache qui rit /petite marmite au fromage - Plaque émaillée
1922 Publicité La vache qui rit - Benjamin Rabier - La vache qui rit /thermomètre - Plaque émaillée
1922 Publicité La vache qui rit - Benjamin Rabier - La vache qui rit - Plaque émaillée (2 tailles)
1924 0 Publicité Bel - Benjamin Rabier dessine la vache rouge en 1922 - Vache qui rit -
1939 0 Mort Benjamin Rabier - dessinateur animalier -dessine la vache qui rit
http://hebeypop.blogs.com/hebeypop/2006/02/index.html
En 1912 après un séjour au Nicaragua, le journaliste Pierre Lardet découvre un breuvage délicieux composé de farine de banane, céréales pilées, cacao et sucre. De retour à Paris il se lance dans la fabrication industrielle. En 1914 il dépose plusieurs noms pour son produit : Bacao, Bana-Cacao, Bananette, Bananose, Banarica et enfin Banania et le dessin de l’« Antillaise » destinée à orner les boîtes de Banania.
1912
Pierre Lardet, épaulé de son épouse Blanche Lardet, fonde l’entreprise Banania dont l’administration est au 48 rue de la Victoire à Paris et l’usine rue Lambrecht à Courbevoie.
1914
« L’Antillaise » aux traits européens est la première image de la marque Banania, dessinée par H. Tishon. Elle figure sur les affiches de promotion et les boîtes en cartons et de métal contenant le produit. Dès le début les valeurs nutritives et énergétiques de cette nouvelle boisson venue du Nicaragua sont mises en avant : « suralimentation intensive » « vigueur, énergie, santé, force » pour toute la famille.
1915
L’image souriante du tirailleur Sénégalais comme reflet de la colonisation, réalisée par de Andreis, s’installe au verso des boîtes. Ces couleurs jaune, rouge et bleu seront désormais celles de la marque. Lardet se fait une grosse promotion en envoyant 14 wagons chargés de Banania sur le front.
1924
Les Septièmes Jeux Olympiques à Colombes favorisent la découverte de plusieurs sports : boxe, hockey, rugby, tennis, illustrés par Banania.
1925
Le brillant concepteur mais piètre gestionnaire, Pierre Lardet s’associe à Albert Viallet, qui devient président du conseil d’administration. Banania reçoit le statut de société anonyme.
1927
Albert Viallet fait appel à son neveu Albert Lespinasse (ancien directeur d’un palace à Monaco).
1931
Banania participe à l’Exposition Coloniale et connaît un grand succès. Ayant déjà remporté des grands prix à plusieurs reprises, la marque fait désormais parti du jury organisé à l’occasion de l’exposition.
1935
« L’Antillaise » disparaît au profit du visage et du slogan de l’ami Y’a bon, revu par Georges Elisabeth. Monsieur Lespinasse fidélise sa clientèle par des « gadgets » : des présentoirs, des découpages, des puzzles promotionnels, des albums collecteur de chromos... A la veille de la Seconde Guerre-Mondiale, Banania vend 1430 tonnes par an de ce « petit déjeuner reconstituant idéal ».
1940
Dû au manque de matière première, malgré le rationnement, Banania modifie un peu son produit. Les slogans se teintent d’humour noir et de patriotisme : « Défense contre l’anémie » « Après l’alerte, c’est le réconfort » « Tous les matins, je réquisitionne mon Banania ». L’usine est momentanément fermée et, une partie de la production se trouve en zone libre, près de Clermont-Ferrand.
http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/publicite/collections-97/l-univers-de-la-publicite/marques-et-personnages/banania-1890
1846
Jean-Romain Lefèvre et son épouse Isabelle Utile ouvrent une pâtisserie à Nantes. vers 1860, ils décident de réunir leurs noms : dès lors, le nom patronymique Lefevre-Utile sert de marque.
1867
C’est Alfons Mucha qui le premier a joué avec les initiales L et U en réalisant une aquarelle pour le célèbre calendrier de l’année 1867, qui a servi de modèle pour la publicité Gaufrette Vanille. Le graphisme de Lu est cependant peu lisible. Avec Mucha, l’Art nouveau s’est emparé des biscuits.
1897
Le Petit Ecolier de Firmin Bouisset de 1897 propose un autre graphisme des initiales LU, qui se trouveront même empreintes sur le Petit beurre, inventé par Louis Lefèvre-Utile en 1886. Le produit a déjà sa forme caractéristique et son graphisme. Le Petit Ecolier de LU ainsi que d’autres réalisation publicitaire sont des témoignages vivants de leur époque.


"...DOLO: surnom donné aux élèves de l'EMIA par ceux de l'ESM. A l'origine, ce surnom était très mal vécu par l'EMIA. En effet, les Saint-Cyriens voulaient par là se moquer car ils trouvaient les Dolos trop rustiques et rustres. Mais pourquoi DOLO? Dans les anciennes rations de combat, nous pouvions trouver une boîte de corned beef de la marque "Dolo". ..."
http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Ecole_militaire_interarmes_-_EMIA/11002065Boîte de conserve alimentaire de petits pois. Société Cassegrain à Nantes.
Début du 20e siècle.
http://www.ecomusee-rennes-metropole.fr/collections/objets/vie-domestique/boite-de-conserve.htmlAMIEUX
http://cgi.ebay.fr/THON-AMIEUX-BOITE-TOLE-LITHO-FACTICE-NANTES-/130372145806

Maurice-Étienne Amieux, né en 1807 à Villar-d'Arêne, décédé en 1865 à Nantes, premier conserveur de la famille, grand'père des Frères Amieux, fut un pionnier du développement agro-industriel en Bretagne [1].
D'une famille de colporteurs, Maurice-Étienne est « confiseur de sardines » à Étel dans le Morbihan, puis s’associe à son gendre, Benjamin Carraud, marchand de fruits secs à Nantes. Ils s’installent dans cette ville, Place du Commerce.
Ce sont ses fils, Jean-Maurice (1839-1919) et Émile qui créent en 1866, les établissements Amieux Frères, rue Haudaudine. Jean-Maurice Amieux ouvrit des conserveries sur les lieux de production.
L'affaire fut reprise par les fils de Jean-Maurice, Louis (1867-1936) et Maurice (1871-1944), sous le nom « Amieux Frères ». En 1900, la société possède onze usines en Bretagne et en Vendée et emploie 4000 ouvriers. À cette époque, Amieux Frères commence la diversification de ses activités (confitures et chocolats Amieux et St Clair, moutardes, saumures, charcuterie, foie gras).
En 1923, ils rachètent l'usine Colin, ancien grenier à sel, et y fondent un musée technique et rétrospectif de la conserve devenu Musée des Salorges, détruit en 1943 et installé ensuite dans le château des ducs de Bretagne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice-%C3%89tienne_Amieux
http://www.letyrosemiophile.com/images/INSPIRATIONS/--inspiration99.jpgEn 1936, les premiers congés payés furent l'occasion de découvrir les bains de mer. Le "fromage du trio", de la fromagerie d'Asnières-sur-Nouère, représente Charles, Anne-Marie et Pierre Loevenbruck sur la plage de St Georges-de-Didonne en 1938. Nous pouvons remarquer sur la photo la présence de deux autres gamins allongés derrière eux, un seau sur la tête, qui n'ont pas été représentés sur l'étiquette. Huit autres frères et sœur ne figurent pas sur la photo. Les étiquettes de cette grande famille fromagère montraient souvent un lion sur un pont (retranscription alsacienne de "Loevenbruck").
D'autres étiquettes de boites de "calendos"
http://www.letyrosemiophile.com/Inspi-Inspi_diverses.htmA suivre