Les Ouvrages
"L'organisation des ouvrages Maginot" est plus ou moins similaire. Bien sûr, chaque ouvrage présente, suivant le terrain sur lequel il se trouve une configuration qui peut varier.
Les blocs d’entrée :On distingue trois types de bloc d’entrée : celui des hommes, celui des munitions, et l’entrée mixte.
Ils sont toujours situés en retrait par rapport aux organes de combat (gros ouvrages). Les entrées de munitions sont souvent reliées par une voie de 0.60 m, qui permet (grâce à un train) d’apporter les munitions dans l’ouvrage. Ensuite, suivant le terrain, soit il y a une gare de "triage" dans l’ouvrage même (donc dans la galerie principale) ou soit, les munitions sont chargées sur des monte charges pour être descendues dans la galerie.
L’équipage rentre par l’entrée des hommes.
L’entrée mixte, par laquelle on fait entrer les munitions et les hommes.
*Il existe un autre type d’entrée. L’entrée dans l’ouvrage directement par un ou des blocs de combat. C’est le cas (généralement) des petits ouvrages ayant subit des restrictions de crédit.
Les blocs de combat :Ce sont les parties "visibles" de l’ouvrage. Ils assurent les feux de la Ligne Maginot et constituent la Ligne Principale de Résistance.
Les filtres :Chaque ouvrage est doté de filtres (le nombre dépendant de la grandeur de l’ouvrage) situé dans une pièce appelée "salle des filtres". Ils ont pour rôle de filtrer l’air extérieur, afin d'éviter que d’éventuels gaz toxiques envoyés par l’ennemi rentrent à l'intérieur de l'ouvrage.
En régime dit "air pur", l’air envoyé dans l’ouvrage est directement aspiré de l’extérieur (cloches champignons, prises d’air) et ne passe donc pas dans les filtres.
En régime dit "air gazé", l’ouvrage est mis en "surpression". On ferme alors les portes blindées qui sont étanches afin que l’air extérieur ne puisse entrer que par la salle des filtres.
On trouve dans chaque ouvrage des systèmes de détection et d’alerte aux gaz.
Les liaisons souterraines : les galeriesCe sont les organes principaux d’un ouvrage. Elles relient les blocs d’entrée, de munition (suivant l’ouvrage) et les blocs de combats entre eux. Sur ces galeries sont greffé la caserne (souterraine), l’usine (souterraine) etc.
Les galeries se trouvent à une moyenne d’environ 30 mètres de profondeur par rapport à la surface, pour pouvoir résister aux bombardements les plus violents.
Dans ces dernières, pouvait circuler un petit train (généralement dans les gros ouvrages - caténaires) destiné à transporter les munitions et les vivres, et parfois même les hommes.
L’usine :Les ouvrages étaient alimentés en électricité par le réseau civil en temps de paix. Mais en période de combat, les moteurs de l’usine des ouvrages prenaient le relais. Elle pouvait ainsi fournir à l’ouvrage de l’électricité. De ce fait, en cas d’encerclement de l’ouvrage, il pouvait résister de manière autonome, sans besoin électrique provenant de l’extérieur (environ deux à trois mois suivant les réserves d’essence).
La caserne souterraine :Son rôle, celui d’héberger les membres de l’équipage de l’ouvrage en temps de guerre (en temps de paix, les hommes vivaient dans les casernements situés à l’extérieurs).
On trouve donc dans la caserne des chambrées, des locaux sanitaires (WC, douches suivant les ouvrages, lavabos...). On y trouve aussi une infirmerie, une cuisine plus ou moins importante suivant le nombre d’hommes. La nourriture à l’intérieur des ouvrages est composée que de conserves qui doivent permettre à l’ouvrage de tenir environ 45 jours en étant encerclé. Des réserves d’eau sont également présentes ainsi que des chambres froides.
Le poste de commandement :Il s’agit du PC de l’ouvrage. Son rôle est de coordonner les actions de ce dernier. En effet, il assure la relation observatoire/blocs de combat.
L’observatoire de l’ouvrage fournit donc des informations au PC qui va pouvoir envoyer ses différents ordres aux blocs de combat.
Les communications dans l’ouvrage :A l’intérieur des ouvrages, les communications s’effectuaient soit par téléphone (des câbles reliaient alors les PC des blocs de combat au PC de l’ouvrage). Soit par transmetteur d’ordres, qui permettent aux PC des blocs de combat de transmettre les instructions aux tireurs, qui n’avaient juste à lire cet ordre ce qui était plus pratique lorsqu’il y avait du bruit (lors des combats).
*Pour la communication "d’ouvrage à ouvrage", on pouvait trouver les réseaux téléphoniques (chambre de coupures) et la radio, qu’on utilisait lorsque les liaisons téléphoniques étaient rompues. L'antenne radio parcourait (généralement) toute la façade du bloc (certains blocs n'avaient pas d'antenne radio)
Simon