Bonjour,
je vous présente ma dernière petite folie, l'insigne du Groupe Aérien d'Observation (GAO) 553 :
À la déclaration de guerre en août 1939, les Mureaux 113 de la 13e escadre de chasse de nuit avaient été remplacés par des bimoteurs Potez 631 et la 12e escadre de bombardement ne possédait plus que deux Mureaux 115, mais on en comptait encore 7 à la 54e escadre de bombardement. Les principaux utilisateurs étaient bien entendu les groupes d’observation d'armée (GOA) :
• GOA 501 Lille Lesquin 10 MUREAUX 115
• GOA 502 Amiens 6 MUREAUX 115
• GOA 503 Rouen 8 MUREAUX 115
• GOA 504 Chartres 4 MUREAUX 115
• GOA 506 Metz 1 MUREAUX 113
• GOA 507 Luxeuil 8 MUREAUX 115
• GOA 514 Lyon Bron 8 MUREAUX 115 et 7 MUREAUX 117
• GOA 515 Marignane 6 MUREAUX 117
• GOA 517 Toulouse 6 MUREAUX 117
• GOA 520 Nancy 14 MUREAUX 115
• GOA 548 Fayence 8 MUREAUX 115
• GOA 551 Orly 31 MUREAUX 117
• GOA 552 Reims 9 MUREAUX 117
• GOA 553 Strasbourg 8 MUREAUX 115
Rebaptisés groupes aériens d'observation (GAO) en septembre 1939, ces groupes étaient mis à la disposition des forces terrestres pour assurer des missions de reconnaissance tactique ou de réglage d’artillerie, mais les Mureaux se révélèrent vite des proies faciles pour les avions allemands, chasseurs ou non, et les pertes furent élevées. Le premier avion français abattu par la Luftwaffe fut d’ailleurs un Mureaux 115 du GAO 553, dès le 8 septembre 1939.
«
Dans la soirée, un Rotte (une paire) de Bf 109D du II./JG 52, en patrouille à 3000 mètres au-dessus de la zone Karlsruhe-Kehl, aperçoit un avion de reconnaissance français, décrit comme étant un « monoplan à aile haute », tentant de mitrailler le pont sur le Rhin, près de Kehl. Le Leutnant Paul Gutbrod surprend l’avion adverse alors qu’il met le cap à l’ouest, effectuant deux passes arrière qui brisent l’appareil d’observation en plein vol. Il s’abat près de Karlsruhe. L’observateur, grièvement blessé saute en parachute, mais le pilote tombe sans parachute et est tué. La Luftwaffe vient de remporter sa première victoire officielle sur le front de Lorraine. Selon toute vraisemblance, sa victime est le Mureaux 115 N° 14 du G.A.O. 553 qui a été envoyé vers 17h25 de Sarrebourg, vérifier la présence d’éventuelles unités de la Luftwaffe dans la région de Karlsruhe. Les français concluent que l’appareil a été abattu par la Flak. Le pilote, le sergent-chef Piaccentini et son observateur, le lieutenant Davier, sont tous les deux tués. L’Armée de l’Air déplore ses deux premières victimes.
Il ne fait aucun doute que le Mureaux de Piaccentini et Davier est tombé sous les balles des chasseurs allemands.»
LES AIGLONS – page 28.
Nul doute qu'il n'y en a pas eu beaucoup et qu'il doit en rester encore moins...