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 essai d'historique sur le Stalag VB

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le pitaine
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le pitaine


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MessageSujet: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeJeu 11 Aoû 2011, 09:24

voici un topo sur ce stalag que j'ai complété avec des infos récupérées sur ce forum...


Stalag VB de Villingen (Schwemmingen).
Région militaire V

Les documents sur ce camp sont assez rares. Ce stalag était installé dans la région du Bade-Wurtemberg allemand sur les pentes de la Forêt Noire, à 750 mètres d’altitude. Situé aux abords de Villingen et à 40km de Fribourg-en-Brisgau, il n’est distant que d’environ 40km de la frontière suisse. C’est pour cette raison qu’en 1941, il était réputé comme l’un des plus fertiles en évasions, en raison de la proximité de la poche de Schaffhouse, qui réduisait considérablement la distance avec la frontière de la liberté. Villingen se trouve proche des sources du Danube et possédait une station de sports d’hiver. Les PG y étaient parfois envoyé, d’après certains témoignages et photos. Le chiffre V signifie qu’il dépendait de la région militaire n° V (Sud-ouest de l’Allemagne), ayant comme administration centrale : Stuttgart. Avant son ouverture en avril 1940, il existait un camp pour une courte période à Zimmern, près de Rottweil. Tous les stalags ont été construits selon un plan uniforme avec des bâtisses en bois sur fondations en béton, le VB possédait également deux bâtisses en maçonnerie de briques, avec des poêles à bois en fonte, où logent des prisonniers attachés au camp, puis ces bâtiments serviront de magasin. Les PG logeaient dans ces baraquements divisés en chambres, dont les lits étaient rangés sur un coté, les tables et tabourets de l’autre. Des placards rangés le long du mur, permettaient aux prisonniers de ranger leurs affaires. Entre les baraques, les prisonniers avaient aménagé des jardins potagers (après 1940-1941 ?). D’autres hébergements existaient près du camp, dans une ancienne fabrique.

Région V, complète :
Stalag V-A: Ludwigsburg.
Stalag V-B: Villingen.
Stalag V-C: Wildberg (Offenbourg).
Stalag V-D: Strasbourg.
Stalag Luft V: Halle/Saale.
Oflag V-A: Weinsberg.
Oflag V-B: Biberach.
Oflag V-C: Wurzach

La garde :
Les personnels composant la garde de ce camp, appartiennent à l’unité ‘‘Landesschützenbataillon’’ de Rottweil ou au ‘‘Landesschützenregimen’’ de Donaueschingen. Ces hommes de plus de 40 ans, étaient trop âgés pour être incorporés dans la Wehrmacht, ou présentaient une inaptitude au combat. Ils étaient assistés dans leur tâche par les habitants originaires du lieu, habitants les villages aux alentours. Les différents dirigeants du camp nous sont actuellement inconnus dans leur intégralité, les archives furent brûlées en 1945, lors de l’avance de la 1ère armée française du général de Lattre. Mais en se référant aux trois « avis contre les évasions » édités par le commandant de ce stalag et publiés dans le livre d’Yves Durand (« La captivité, histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945 ». Yves Durant, éditions de la fédération nationale, combattants, prisonniers de guerre et combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc, 1980. 542 pages) nous pouvons lire : Barten, major (commandant). Par contre, un de ces responsables est bien connu, il s’agit de l’hauptmann Goetz (capitaine) en poste au VB, de mai 1941 à avril 1945 et de son adjoint, le sous-officier Klein.

Population carcérale :
Le camp hébergea environ 30 000 personnes durant son activité comprise entre le mois d’avril 1940 et janvier 1945. En 1941, il compte 15 000 prisonniers. En juillet 1944, 9 044 et en septembre 1944, 16 843 hommes dont 12 760 français. Il a accueilli des prisonniers de guerre, anglais, écossais, canadiens, serbes, polonais, ukrainiens, russes et effectivement des français, dont de nombreux corses. Beaucoup de prisonniers français sont libérés en 1942 grâce au S.T.O. instauré par le gouvernement de Vichy. Cette obligation de travailler en Allemagne concernait les civils à partir d’un certain âge. Ces derniers n’étaient pas placés dans des camps comme les militaires, mais vivaient chez l’habitant. En 1943, le camp commence à « héberger » des prisonniers italiens En décembre 1944, les PG du stalag VC (Offenbourg) sont transférés au camp. En 1945-46, le stalag est utilisé comme centre de rapatriement, puis centre d’accueil pour les réfugiés d’Allemagne de l’Est, ensuite il est en grande partie détruit. Le terrain appartenait à l’armée française, au moins jusqu’en 2000 (année des rétrocessions de terrain à l’Allemagne), qu’elle utilisait en temps que caserne (Kaserne Richthofenstr, Waldkasern).

Les emplois:
À peine arrivés au camp et après avoir reçu leur numéro d’immatriculation (en dehors des transférés d’autres stalags ou oflags), les P.G. sont dirigés vers un lieu de travail en Arbeitskommandos, sans véritable critère de sélection, en début de captivité. L’emploi le plus répandu est certainement le travail agricole. Les P.G. se disent volontiers cultivateurs, afin de pouvoir sortir des barbelés et échapper aux affres de la faim. Ceci leur permettait également d’oublier ou d’échapper à la rumination quotidienne de leur malheur. S’intéresser à son travail pour ne plus penser à autre chose… Jusqu’en 1942, les P.G. sont essentiellement employés dans des kommando d’agriculture. Les témoignages précisent qu’à l’automne 1941, les prisonniers effectuant ce travail dans les champs de pomme de terre, dormaient sur les exploitations. L’hiver, ils déblayaient des routes ; « des kommando se rendaient à Donaueschingen afin de réaliser le drainage des routes ». Plus tard, ils sont envoyés dans les usines des environs (l’usine SABA-RADIO n’est qu’a une centaine de mètres, du camp principal de Villingen), également sous forme de Kommando : les ‘‘Kommando d’allmendingen’’. Ces usines d’horlogerie fabriquaient des instruments de précision pour la Luftwaffe et les U-Boot. Elles fabriquaient également des détonateurs et autres pièces de précision en métal. L’usine SABA-RADIO possédait, avant guerre, la Waldkasern, sorte de camp annexe situé à une centaine de mètre du camp principal. Grand bâtiment en pierre et en maçonnerie, elle héberge au début de la guerre les Hitlerjungend, puis en avril 1940 les premiers prisonniers de guerre (environ 500 personnes), le temps de la construction fin 1940-début 1941, du stalag VB. Elle possédait une infirmerie, des cellules, des chambres de préventionnaires pour les suspects et les évadés en attente de départ pour le camp disciplinaire de Heuberg. D’autres usines employaient les P.G. pour la fabrication de ciment, de textile (usine d’Onsettingen) ou de l’aluminium. Ce sont les employeurs qui viennent parfois eux même au camp, choisir leur main-d’œuvre. Fin 1940, tous les P.G. sont répartis à travers la région, dans les villages et les fermes alentours. Au sein du camp, ne restent que les prisonniers destinés à assurer les services, souvent ce sont des sous-officiers réussissant à s’incruster sur place. Ces « Bau-Kommando » étaient chargés de la construction, de l’aménagement et de l’entretien du VB.

Principaux Kommandos : (orthographe parfois approximatif)

Sans date : Kommando à Spaichingen (dépandant du Stalag VB de Villingen)

Avant 1944 :
N° ? : Usine OPEL-TAUBERT Stolbecker- strasse 1 : Tilsit (Prusse orientale).
N° ? : Usine SABA-RADIO
N° ? : Usine d’Onsettingen

En 1944 :
7000, 7001 : Heuberg.
7036, 29022/2, 29024, 29025, 29026: Ulm.
7045, 10017, 20006: Ebingen.
7107, 28414: Vöhrenbach.
7137, 7717, 28006/1, 28029: Villingen.
7201, 7209, 22006, 22010, 22017, 22022: Tuttlingen.
7717: Theningen.
7801, 22004: Schwenningen.
10019, 10002, 20008: Taillingen.
10410: Hechingen.
11013: Strassberg.
11095: Sigmaringen.
20010: Strassberg.
20017 : Onstmettingen.
21001 : Lauchertal.
23000, 23001 : Emmendingen.
24035 : près de Freiburg.
26703 : Stetten.
29001: Erlingen
29020: Kuhberg-Ulm
29022/1: Gansewiese-Ulm

Répression:
Proche de Stetten, il existait un camp spécial : le camp disciplinaire de Heuberg. Il fut construit à 800 m d’altitude sur un plateau rocailleux où les prisonniers de guerre pouvaient apercevoir la ligne des sommets enneigés suisses.
Les prisonniers condamnés par le tribunal interne du stalag VB, y purgeaient une peine de deux à trois mois, voir dix huit mois dans des conditions que nous pouvons imaginer... Ce tribunal interne placé sous l’autorité du colonel commandant l’ensemble du stalag VB, faisait office de conseil de guerre. Certains noms des membres y siégeant, nous sont parvenus. (« Histoire du temps perdu », collectif. Édition à compte d’auteur : ‘‘les captifs de la Forêt Noire’’, 68 rue de la chaussée d’Antin, Paris, 1950. 256 pp.) : Teufel, était chargé des enquêtes pour tenter de retrouver les fuyards. Fricke, officier de justice et avocat général, en fonction au camp après mars-avril 1942, était chargé d’instruire les affaires et d’établir les procès-verbaux qu’il transmettait au conseil de guerre. Pour cela, il était adjoint de deux secrétaires. Schandelmeyer, officier et avocat, était chargé de défendre les P.G. devant le conseil de guerre. Les inculpations concernaient principalement les tentatives d’évasions, mais également le refus de travail dans les usines d’armement, les agressions sur les sentinelles, les vols de denrées alimentaires (aux allemands)…etc. Des évadés repris ont été envoyés au XI B

Témoignage :
…Jetés dans des wagons à bestiaux avec d’autres détenus, ils sont emmenés à Villingen (Allemagne) dans le camp de prisonniers «Stalag VB». «Je deviens le matricule no 859 et suis affecté à la construction d’un tunnel », explique M. Bernard Ils travaillent douze heures par jour, sept jours par semaine. «Après quelques mois, nous avons obtenu le dimanche comme jour de repos», concède-t-il. «Nous étions répartis par baraquements de 50 à 100 hommes. Nous dormions sur des banquettes en bois, avec pour matelas une mince paillasse. Question nourriture, c’était soupe de légumes. Rarement de la viande… »

« …À chaque évasion constatée, tous les prisonniers étaient privés de lettres et colis pendant un mois….» Marcel Bernard (s’évade le 8 septembre 1941 du VB)

Libération du camp :
Le stalag VB est libéré le 20 avril 1945, après la fuite d’une grande partie de son encadrement allemand.
Dès le matin, sur ordre, de nombreuses colonnes de prisonniers russes encadrées par des sentinelles allemandes armées, se dirigent vers la Suisse. A 19 h, l’hauptmann Goetz s’enfuit à vélo, sac tyrolien au dos, révolver au ceinturon, mitraillette en bandoulière, coiffé d’une casquette souple et casque accroché au guidon, par les bois à la sortie de Villingen et suivant la dernière colonne… Durant la journée du 20 avril, les P.G. s’efforcent de rester calme et de ne prendre aucune initiative prématurée, contre l’autorité encore présente. A 22 h, les chars de la 2e D.I.M. sont présents aux abords de la ville de Villingen et ne tardent pas à engager le combat avec quelques résidus de la Wehrmacht. Pendant ce temps, le Sturmbannführer (commandant SS) Schindler qui assure le remplacement du commandemant du camp, se rend. Aussitôt les sentinelles mettent bas les armes et une section complète ainsi que quelques officiers, sont fait prisonniers par les P.G. Le 21 avril, derrière l’église de Villingen, un des chars est atteint par un panzerfaust dans sa tourelle. Le samedi 22 avril au soir, l’infanterie française arrive et est accueillie par des tirs d’éléments ennemis cachés dans les maisons de la ville. Aidée par des P.G. désormais libérés et armés répandus en ville, le maire ne tarde pas à faire élever des drapeaux blancs sur tous les bâtiments. Dès le 25 avril, le rapatriement des P.G. commence à pied et par leurs propres moyens. Parmi ceux-ci, certains parlant allemand, sont réquisitionnés par le C.Q.G. afin d’occuper des postes de surveillance et d’administration. Ils sont également nommés chef de district ou occupent des postes de choix. Aux alentours de Villingen dans les plus importantes bourgades, ils sont chargés de la recherche des nazis. Perquisitions et arrestations sont nombreuses et en dix jours, le stalag VB est à nouveau rempli, mais cette fois on parle allemand à l’intérieur des barbelés. Ils peuvent ainsi mettre la main sur Goetz*, que le contre espionnage français à découvert en train de labourer un champ

* Avant 1950, Goetz est condamné par le tribunal français de Freiburg-en-Brisgau à 5 ans d’emprisonnement, selon la loi n°10 sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Fricke, après la guerre à travaillé comme conseiller financier à la maison Hohner à Baden-Baden, mais il est rattrapé par son passé et écope d’une peine de vingt mois de prison, lors du même procès.

Sources (principales):

« Documentation sur les camps de prisonniers de guerre ». Ministère de la guerre, Etat-Major de l’armée, 5e Bureau. 1944. (introuvable)

« Stalag VB (AA 252) ». Archives Paul ROLAND, ’’homme de confiance’’ du Stalag VB. Comptabilité, correspondance. 2 portefeuilles, 1940-1945. (Non consulté)

« Histoire du temps perdu », collectif. Edition à compte d’auteur : ‘‘les captifs de la Forêt Noire’’, 68 rue de la chaussée d’Antin, Paris, 1950. 256 pp.

« La captivité, histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945 ». Yves Durant, éditions de la fédération nationale, combattants, prisonniers de guerre et combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc, 1980. 542 pages.

« La vie quotidienne des prisonniers de guerre dans les Stalags, les Oflags et les Kommandos 1939-1945 ». Yves Durand, éditions Hachette, 1987. (Non consulté)

Les archives concernant les prisonniers de guerre sont conservées au Centre d'Archives Contemporaines (CAC, service des archives nationales) à Fontainebleau. Les documents sont communicables selon leur contenu, en application de la loi de septembre 1979 sur les archives. Il y a aussi des archives concernant les prisonniers de guerre dans la plupart des dépôts d'archives départementales (en général en série W). Il ne faut pas non plus négliger les archives communales (séries F, H, L, Q). On pourra toujours utiliser avec profit le Guide des sources conservées en France (1939-1945) réalisé par les archives nationales, diffusé par la Documentation française (ISBN 2-86000-235-9) et consultable, dans tous les dépôts d'archives dignes de ce nom. (Alain BARRAULT - Génémil)

Fiche AB-345PG-ST05B STALAG VB. S.H.A.T. cote: 2P69. (Alain BARRAULT - Génémil)



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MessageSujet: Re: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeJeu 11 Aoû 2011, 14:46

bonjour pitaine

mon régiment se trouve a Donaueschingen  a  20 km de Villingen

j ai été dans cette ville pendant  1 ans et demis car ma compagnie y tenais quartier jusque a ce que celle ci soit rapatrié a Donaueschingen

voici 10 ans que je suis dans cette région malheureusement plus trace de ce camps mais

je connais l endroit  j irai  y faire quelques photos pour le principe mais comme je
l ai dit il n y a plus rien

des petit liens

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quelques objet vendu a prix d or

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a+ vincent
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MessageSujet: Re: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeJeu 11 Aoû 2011, 15:35

merci 101 ri

je pense que nous nous sommes croisé ailleurs !!

j'ai été en contact avec un archiviste de la région de Villingen qui m'avait informé de la disparition complète du camp...

il me semble que les batiments en dur des annexes furent réutilisés par l'armée française...

superbe plaque... et le prix aussi !!

c'est avec plaisir que je visionnerai tes photos même en l'absence du camp..

à bientôt

dommage j'ai une image de la garde du camp mais je dois attendre 7 jours..... Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeJeu 11 Aoû 2011, 15:45



1939-1945 - Prisonniers de guerre – Camps
Fiche AB-345PG-ST05B STALAG V B
(Source: Pierre Bertrand Génémil)

Le texte suivant est extrait d'une brochure (conservée au SHAT sous la cote 2P69) éditée en 1942 par le Secrétariat d'État à la Guerre (Direction des Prisonniers de Guerre) du gouvernement de Vichy, à l'intention des familles des prisonniers. La couverture de la brochure comporte l'avertissement suivant, dont l'humour (noir) involontaire n'est parfaitement perceptible qu'avec le recul : Malgré tout le soin apporté, des inexactitudes ont pu se glisser, que le lecteur voudra bien excuser. D'autre part, la physionomie d'un camp est susceptible de varier au gré des jours et des états d'âme de ceux qui y vivent. Ces renseignements ne prétendent à la vérité que dans le général et pour le moment de leur publication. Il s'agit bien évidemment de propagande lénifiante, dont le cynisme n'apparaît que plus nettement aujourd'hui. À l'époque, bien des familles y ont trouvé matière à se rassurer sur le sort du parent emprisonné. Sa publication a été accompagnée d'une campagne de conditionnement par le biais des actualités cinématographiques. On montrait les inspecteurs de la commission des prisonniers de guerre goûtant la soupe des camps et la trouvant bonne. Toutes les descriptions sont rédigées selon le même plan. De l'une à l'autre, des phrases-types sont reprises. Ces camps ne regroupaient que des prisonniers de guerre reconnus comme tels par les Nazis : officiers (dans les Oflags), sous-officiers et soldats (dans les Stalags), c'est-à-dire les personnels d'une armée régulière capturés au combat. Ils ne sont pas à confondre avec les déportés dans les camps de concentration et d'extermination, ni avec les travailleurs du STO. Les archives concernant les prisonniers de guerre sont conservées au Centre d'Archives Contemporaines (CAC, service des Archives nationales) à Fontainebleau. Les documents sont communicables selon leur contenu, en application de la loi de septembre 1979 sur les archives. Il y a aussi des archives concernant les prisonniers de guerre dans la plupart des dépôts d'Archives départementales (en général en série W). Il ne faut pas non plus négliger les archives communales (séries F, H, L, Q). On pourra toujours utiliser avec profit le Guide des sources conservées en France (1939-1945) réalisé par les Archives nationales, diffusé par la Documentation française (ISBN 2-86000-235-9) et consultable dans tous les dépôts d'archives dignes de ce nom. (Source Alain BARRAULT)

DÉBUT DE CITATION

EMPLACEMENT - Le Stalag V B est situé en pleine Forêt-Noire, à 800 mètres d'altitude, dans un cadre merveilleux, aux abords de Villingen (40 kms de Fribourg-en-Brisgau). CASERNEMENT - Ouvert depuis avril 1940, il comprend quelques bâtisses en maçonnerie, pourvues de poêles en fonte, où logent des prisonniers attachés au camp, et des baraques en bois sur fondations en béton, qui abritent ceux de passage. L'aération des locaux est suffisante. Éclairage électrique. Lavabos à eau courante. Douches chaudes autorisées deux fois par semaine. L'épouillement se fait à la vapeur et à l'acide cyanhydrique dans des locaux adéquats.

ALIMENTATION - Les prisonniers paraissent en général assez satisfaits grâce aux envois de vivres assurés par le gouvernement français. À fin décembre 1941, ce camp avait reçu sous forme d'envois collectifs de vivres et effets d'habillement les quantités suivantes :
Vivres (pain de guerre, conserves de viande, poisson, fruits, sucre, confiture) 350.400 kgs
Tabac et cigarettes : 21.677kgs
Pièces d'effets d'habillement : 127.365 pièces.

CORRESPONDANCE - Les pièces officielles parviennent bien. 2 lettres et 2 cartes sont autorisées par mois.

COLIS - Les captifs peuvent en outre recevoir deux colis pour lesquels il est distribué deux étiquettes.

EMPLOI DU TEMPS - La région comprend un grand nombre de fabriques de toutes sortes dans lesquelles les hommes sont employés. Fabriques d'objets en bois, de porcelaine, de faïence, de confiserie, de pain d'épices, de soie artificielle, de chaussures. La construction d'un important barrage pour une usine hydro-électrique, à 800 mètres d'altitude, occupe des ouvriers spécialisés.

CULTE - Le service divin est assuré dans une chapelle avoisinante...

ACTIVITÉ INTELLECTUELLE - Nombreuses conférences très suivies. Cours d'histoire et de langues vivantes...

SPORTS - Le foot-ball est le sport d'élection de ce camp, favorisé par un terrain spécialement aménagé et mis à la disposition des prisonniers.

FIN DE CITATION


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MessageSujet: Re: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeJeu 11 Aoû 2011, 15:52


encore une documentation qui pourrait ou devrait être mis en ligne.....

tout le monde n'habite pas à Nanterre ou à Paris...

Recueil Amicale des stalags VB et X ABC. Documents divers.
Fonds de l’Amicale des stalags VB et X A, B, C – F°∆ 1931

INVENTAIRE : Mireille Le Van Ho Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine Nanterre 2006

Ce fonds contient les archives de l’Amicale du stalag VB fondée le 27 mai 1945. Les Amicales de prisonniers ont pris en 1945 la suite des secrétariats des camps, qui avaient été créés pour assurer le lien entre les prisonniers de guerre en Allemagne et la France pendant la durée de la guerre. L’un des buts de l’Amicale du stalag VB était de défendre les droits et les intérêts des anciens prisonniers de guerre au sein de l’Union Nationale des Amicales de camps. En 1964, l’Amicale du Stalag VB fusionna avec celle des stalags ABC et porte depuis le nom l’Amicale des stalags VB et XABC. Le fonds a été remis en octobre 2005 à la BDIC par son dernier trésorier, M. Mourier. L’Amicale a également remis un exemplaire du Lien : édition de l'Amicale nationale des anciens prisonniers de guerre des Stalags V et X, . Elle a publié en 1995 pour son cinquantenaire un ouvrage : La Guerre et la captivité 1939-1945 : textes, photos et dessins d’anciens prisonniers de guerre (cote O 195974) Le stalag VB était cantonné au sud-est de l’Allemagne à Villingen, les stalags XABC au nord dans la région de Hambourg. F Delta 1931/1 Registre des décès de prisonniers de guerre au stalag VBdu 20/06/1940 au 16/04/1945, accompagné d’un plan de l’emplacement des tombes au cimetière de Villingen (20/11/1944) (1 cahier) F Delta 1931/2 Pièces diverses sur la vie des camps 1942-1945) (64 pièces) • F Delta 1931/2/1 Lettre (9/09/1942)• F Delta 1931/2/2 Liste des prisonniers de guerre français libérés le 30/10/1942 dans différents stalags (1 pièce) • F Delta 1931/2/3 Liste des prisonniers civils du stalag VB adressée au Service diplomatique des prisonniers de guerre (9/11/1942) (2 pièces) • F Delta 1931/2/4 Liste des aumôniers du stalag VB (sans date ) (1 pièce) • F Delta 1931/2/5 Loterie organisée au profit des orphelins du stalag VB décembre 1943 (35 pièces) • F Delta 1931/2/6 Fiches de renseignement et liste des prisonniers dans les commandos de travail, rattachés à la Compagnie 2/410 à Sigmaringen (année 1944) (22 pièces) • F Delta 1931/2/7. Liste des hommes de confiance de la Compagnie 1/410 à Balingen. S .d. (1 pièce) • F Delta 1931/2/8 Caisse d’entraide du Stalag VB avril 1945 (liste des membres de la Commission de gérance, Bureau de la Caisse d’entraide, P.V. de la réunion de la Commission de gérance du 17 avril 1945) (1 pièce) F Delta 1931/3 Liste des médecins des stalags X ABC, reconstituée au cours des années 1954-1955 (11 pièces) F Delta 1931/4 Vues de Villingen (23 cartes postales, 1 brochure) années 1960 ?F Delta 1931/5 Archives de fonctionnement de l’Amicale des stalags VB et X ABC (12 pièces)-Rapport financier de l’Amicale du stalag VB pour l’année 1963 (1 pièce)


Compte-rendu de la fusion de l’Amicale du Stalag VB avec celle des stalags ABC (3 pièces) Assemblée commémorative (8 photographies sans date) F Delta 1931/6 : Numéros incomplets du périodique le Lien, édité par l’Union nationale des Amicales de prisonniers de guerre (1990-2000) (12 pièces)
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COLNAT Gabriel
Invité




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MessageSujet: passeur   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitimeDim 11 Oct 2015, 20:04

Mon père passait des prisonniers évadés à partir de Friebourg ( STO ) via COLMAR puis RIBEAUVILLE où ils étaient pris en charge pour passer les Vosges.


Y aurait-il un moyen d'avoir des traces de ce réseau ( s'il y en avait un ) ou des noms de certains évadés qui ont écrit leur évasion.

Merci d'avance.

COLNAT Gabriel
68000 Colmar
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MessageSujet: Re: essai d'historique sur le Stalag VB   essai d'historique sur le Stalag VB I_icon_minitime

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