capote 35 c'est bon ?

que pensez vous de cette capote ?

Elle est magnifique !

C'est un manteau de cavalerie (poches boutonnées )

donc on ne peut pas en faire une capote d'infanterie ?

Je pense qu'il est plus judicieux de la laisser telle qu'elle.
Niveau modifs, c'est un peu comme pour les capotes 47, il faut retailler les poches pour qu'elles soient droites et non en biais. De plus, l'arrière de l'a capote est boutonnée pour monter à cheval, disposition inexistante sur les capote de troupe.

Daccord avec Benjamin, sauf pour les derniers mots : La fentes boutonnés derrières est communes à tout les grades, c'est juste que c'est specifique a la cavalerie, pour les raisons qu'il a indiqué.

C'est dommage de massacrer une bonne, surtout aussi belle... (Fabrication tailleur)

Les boutons pour la capote sont plus hauts que sur la 22 ou 38 surtout.

ok merci je laisse tomber ....
si ça intéresse quelqu'un cependant elle est à vendre sur ab collections pour 130 euros ...

130 euros c'est pas donné ! Mais une question : à quoi correspond le chiffre 17 sur fond rouge ? C'est une capote d'artilleur monté du 17e RA ?

Normalement ce n'est pas cette police d'écriture qui est beaucoup plus grosse d'ailleurs ...
Il manque également les deux demis triangles ...

Bonsoir à tous,

Ce qui a été dit plus est globalement exact.
Il s'agit bien d'un manteau d'homme monté.
Ses écussons écarlate indiquent l'artillerie.
Mais l'absence de soutaches montre qu'il ne s'agit pas d'une unité combattante (les RA, de quelque type soit-il, ont les deux soutaches bleu foncé, comme on le voit notamment sur la photo-avatar de Dreddmax).
L'écusson écarlate sans soutaches, et justement avec un numéro jonquille, est celui des ouvriers d'artillerie.
Cependant, je ne puis être formel, d'après la photo très floue, s'il s'agit de chiffres en drap (ce qui est généralement sympathique et de bon aloi) ou bien en métal jaune rapporté.

Cordialement à tous

François

Bonsoir M. Vauvillier

Merci pour ces précisions ; si je comprends bien il s'agirait d'une capote à l'usage d'un ouvrier d'artillerie ? Mais pourquoi une capote d'artilleur monté pour un "simple" ouvrier ? Je pose cette question parce que cela me surprend... j'imaginais plutôt un ouvrier en "bleu" de travail, bourgeron, ou tenue de drap classique.

Bien cordialement

Paul

Bonsoir Paul,

Je vous dois des explications, ma réponse était un peu courte.

1) Sur la notion d'ouvriers dans l'armée
Il y a des " ouvriers" un peu partout dans l'armée française, dans les corps de troupe et dans les établissements.
Mais du moment qu'il est question d'écussons, il s'agit de désigner, non pas une fonction ou une spécialité, mais bel et bien un "corps de troupe" ou, plus exactement dans notre cas, une " unité ".
Donc, si un écusson se réfère à des "ouvriers", c'est qu'il s'agit d'une unité militaire dont la désignation inclut ledit terme.
Ainsi, vous avez, dans l'armée du temps de paix en 1939 :
- des " sections de commis ouvriers militaires d'administration" (SCOMA) qui sont, en quelque sorte, les "troupes" de l'intendance (l'intendance, en tant que tel, étant un corps ne comptant que des officiers, comme le corps de santé)
- une "compagnie d'ouvriers de chars de combat" (COCC)
- et des "bataillons d'ouvriers d'artillerie" (BOA), créés en 1921 sous ce nom (mais ils existaient sous d'autres désignations depuis le XVIIe siècle), qui relèvent du service de l'artillerie. Pour faire simple, il s'agit des ancêtres des unités du service du matériel créé en 1946.

En parlant des ouvriers d'artillerie, je désignais bien entendu les BOA, dont l'écusson est celui décrit auparavant : fond écarlate, sans soutaches et à numéro jonquille. Ce numéro est celui de la région militaire (1 à 21, plus 22 pour Paris et 23 pour la Tunisie).
Le 17e BOA (celui de notre manteau) a pour garnison Toulouse (= 17e RM).
A la mobilisation, les BOA donnent naissance à des COA (compagnies d'ouvriers d'artillerie) qui sont rattachées aux parcs d'artillerie des grandes unités (divisions et corps d'armée).

2) Sur la notion d'uniforme
Dans l'armée française, un ouvrier n'en est pas moins, en premier lieu, un militaire (sauf naturellement s'il s'agit d'un ouvrier civil d'un établissement de la Guerre, un atelier de construction par exemple. Mais en ce cas, la question de l'uniforme ne se pose pas).
Donc, un "ouvrier", soldat ou sous-officier, aura bien entendu une tenue de travail spécifique (le fameux bourgeron de toile bleue croisant sur le devant à deux rangs de cinq boutons, accompagné du pantalon-salopette de même toile), Mais il a aussi, comme vous l'indiquez, sa "tenue de drap classique", utilisée notamment en tenue de sortie. Et celle-ci comprend, selon le cas, le manteau d'homme monté ou la capote d'homme non monté.
Dans l'artillerie en général, selon que l'homme de troupe est monté (à cheval) ou non, il reçoit donc le manteau ou la capote.
La seule question qui pourrait nous interpeller ici est la suivante : partant du fait que les hommes des BOA sont, en principe, habillés en hommes non montés (donc avec capote), pourquoi sommes-nous en présence d'un manteau ?
Je n'ai pas de réponse formelle, mais deux pistes peuvent être recherchées :
- soit il s'agit d'un homme de troupe dont la fonction fait de lui un homme monté (par exemple conducteur d'un attelage hippomobile) ;
- soit il s'agit d'un sous-officier (des galons ou traces de galon sont-ils perceptibles ?) qui, par élégance ou en vertu du règlement, s'est arrangé pour percevoir un manteau droit plutôt que la capote croisée.
Quoi qu'il en soit, il s'agit bien d'un effet de tenue de sortie, comme le montrent les boutons en tombac.

J'espère n'avoir pas été trop long.
En écrivant ce développement, je reviens à mes premières études, alors que je suis à présent plutôt orienté sur les véhicules. Mais l'armée française forme un tout passionnant et je souhaite vous encourager (tous) à approfondir et vivifier votre intérêt pour ce très grand thème.

Bien cordialement

François

Un mot encore sur ce manteau.
Un détail est curieux : extérieurement, il présente toutes les caractéristiques d'un effet de confection réglementaire, mais il possède une doublure civile et une étiquette de tailleur.

Difficile d'être affirmatif sans pouvoir examiner la pièce mais je suppose que c'est bel et bien un effet "réglo" dont l'intérieur a été enjolivé par un tailleur.

Cordialement

François

Bonjour M. Vauvillier

Merci beaucoup pour ces explications, tout est clair à présent. La présence de ce BOA à Toulouse est tout à fait logique puisque se trouvait là également le 117e RAL (dont on trouve encore des restes de matériel sur nos vides-greniers d'ailleurs).

Bien cordialement

Paul