Le kepi du lieutenant colonel Loichot du 41e RI

bonjour à tous,

une de mes rentrée d'automne un képi de lieut colonel du 41e ri ; les galons sont bien des deux couleurs différentes car à la lumière on a du mal à faire la distinction entre l'or et l'argent.
Une chose m'intrigue la visière est faite une matière un peu bizarre, pas vraiment de plastique, un "relief" intérieur et le bandeau de sudation est en cuir. Pas de marque de tailleur.
En potassant sur le 41e ri et ses cadres dirigeants, il n'y a eu que 3 lieutenants colonel
13 septembre 1917 - ? / 1919 : lieutenant-colonel Martinet
1940 : lieutenant-colonel Camille Loichot
1998-1999 : lieutenant colonel Jézéquel (dissolution)
j'exclus la dernière solution le képi est trop vieux

le vendeur était en théorie domicilié sur le doubs, c'est cela qui m'a décidé de passer à l'achat. En effet, le lieut colonel Loichot est né à Fournet-Blancheroche dans le Doubs. (beau palmares à son actif on en retrouve les grandes lignes sur wikipedia)
j'aimerais avoir votre avis sur la coiffure, notamment datation, voici quelques clichés
cdlmt
jd

Beau képi du 41 RI 
Si il appartient au lieutenant colonel Camille Loichot tu as vraiment beaucoup de chance!


Cdlt Lucas

La bordure de la visiere est en cuir ou plastique ?

c'est ce qui me turlupine elle semble en plastique donc ce serait d'après guerre, mais pour les grades ça ne colle pas ; le seul lieut colonel pour ce régiment y était fin 90
je regarde pour les chiffres de cannetille
jd

Bonsoir,
Il me semble qu'avant 1940, certains tailleurs proposaient déjà des matériaux plus modernes comme des matières plastiques pour les visières, et ce lieut-colonel aurait aussi bien pu commander un autre képi après guerre...
Beau képi quand même ! Regarde bien si il n'y a pas de trace d'un chiffre cannetille devant le 41.
cdt

pas de trace devant le 41
impossible qu'il ait pu le commander après guerre: Loichot est décédé à l'hôpital de Ravensbruck en mai 45, suite au typhus contracté lors de sa captivité à Dachau ( interné pour faits de résistance, il était responsable du groupement Doubs - Jura Nord de l’ORA au côté du colonel Maurin.)
je penche pour ta 1ere solution car j'ai aussi un képi du 153e rif qui a le même genre de visière, même matière mais dont la bordure est aussi en une matière autre que le cuir
jd

La visière de votre képi est tout à fait conforme à ce qui se fait en 40, notamment la partie inférieure en cuir strié qui tend à disparaître après guerre.
J'aime bien aussi les extrémités de la fausse jugulaire.
Cdt.

OB

bonsoir
merci Olivier pour votre confirmation sur l'authentification , ça me fait un très grand plaisir! étant rennais, détenir le képi du boss du 41e!..et de qui plus est d'un tel homme...
jd

après quelques recherches, je suis finalement tombé sur une photo du lieutenant colonel Loichot, (alors colonel en 39) cette photo est dans la salle d'honneur du 41e RI
très sympa de pouvoir mettre un visage sur un nom et un képi
jd



historique succinct du régiment lors de la campagne de France consultable via ce lien:
http://41emeri3945.eklablog.com/03-combats-de-1939-au-5-juin-1940-c25651734

Super de pouvoir mettre un visage comme tu dis, ou se trouve la salle d'honneur du 41 RI ça m'intéresse?

Vive le 41 !





Cdlt Lucas

contacte le type qui a fait le site il y a son mail tu auras l'info je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire
jd

Bonjour,
Je suis l'un des petit-fils du Lieutenant-Colonel Loichot, 11 citations, mort pour la France en déportation.

J'avoue être très étonné par la découverte de ce képi.
Mon grand-père, chef de bataillon au 15/2 (donc 4 galons)a pris le commandement du 41° RI (après un très bref passage dans un autre régiment comme adjoint) en avril 1940 et a été nommé lieutenant-colonel. Je doute que compte tenu des circonstances il ait eu le temps de se faire un nouveau képi ou modifier son précédent : sa dernière permission, pour peu de temps, dans sa famille a été en mars 1940 et son régiment a été assez vite engagé.
De plus sa cantine, avec tous les effets militaires qu'elle contenait, a été détruite lors des combats de 1940.
Enfin il a été fait prisonnier au combat le 18 juin 1940, "en se portant au secours d'un point d'appui particulièrement menacé" et portait donc très certainement son casque et pas un képi.
Il a sans doute laissé, avant d'être fait prisonnier, à son PC régimentaire (proche de la Ferté Saint Aubin) des affaires personnelles mais nous ne savons pas ce qu'elle sont devenues.
Sa famille a conservé tout son habillement qu'il avait laissé à son domicile, notamment son sabre et son grand uniforme.
Elle n'a rien donné ni vendu, sauf un burnous porté aux colonies et donnée au Musée de l'Infanterie.

Je note enfin que ce képi porte 5 galons et non pas 5 galons panachés comme pour un lieutenant-colonel, et que ces galons et le chiffre 41 sont argent et non pas jaunes comme dans l'infanterie.

Vous serait-il possible de me dire comment vous vous êtes procuré ce képi ?
Je vous en remercie bien vivement par avance.

Je vous précise qu'un livre relatant l'histoire de mon grand-père est en préparation : héros de la guerre 1914/18, (sous-officier en 1914, capitaine en 1918, 7 citations), fait prisonnier au combat en 1940 puis libéré sous contrôle allemand, il a rejoint la Résistance, a été arrêté le 11 février 1944 et est mort à sa sortie du camp de Dachau.

bonjour

enchanté de faire votre connaissance ; je vous confirme bien que les galons sont panachés et les chiffres sont bien jaunes, il s'agit d'un problème d'éclairage et le temps à quelque peu décoloré les couleurs.
j'ai acheté ce képi sur le net auprès d'un vendeur domicilié dans le Doubs
j'ajoute que je fais partie de l'amicale du 41e
cdlmt

Je confirme que ce képi est bien un képi de lieutenant-colonel du 41RI, il n'y aucun doute possible.

comtois a écrit:

... en avril 1940 et a été nommé lieutenant-colonel. Je doute que compte tenu des circonstances il ait eu le temps de se faire un nouveau képi ou modifier son précédent : sa dernière permission, pour peu de temps, dans sa famille a été en mars 1940 et son régiment a été assez vite engagé.

Bien au contraire nous somme en pleine "drôle de guerre" cela ne posait aucun problème.

je pense surtout qu'il a dû tout simplement utiliser le képi existant et ajouter la ficelle qui manque et remplacer celles qui n'étaient pas de la bonne couleur. Il y a du monde pour faire ce genre de modif, sans passer par un tailleur
jd

Il y avait du matériel d'avance neuf chez les tailleurs et chapelier, il n'y a en a pas pour long pour broder un 41 en cannetille ou changer le galonnage pour un pro de la spécialité sachant qu'il y en avait partout en France à l’époque. Je suis certains qu'en 1h c'est fait.

Bonjour,
je vous informe qu'un livre vient de paraître concernant le Lieutenant-Colonel Loichot :
"le lieutenant-colonel Loichot, une âme de résistant", par Gilles-Marie Moreau éditions L'Harmattan.
Gilles-Marie Moreau est l'un des petit-fils du Lieutenant-Colonel Loichot. Voici la présentation du livre :


Ce livre retrace la vie, dans l’armée et dans la Résistance, mais aussi dans sa famille, d’un officier franc-comtois, titulaire de onze citations, mort pour la France en déportation pour faits de Résistance. Il a été écrit à partir de la consultation de nombreuses archives publiques, privées et familiales, ainsi que grâce à des témoignages.
Né dans le Haut-Doubs en 1888 d’une famille très chrétienne, Camille Loichot devient d’abord instituteur libre. En 1914, il est sergent de réserve dans l’infanterie. En 1918 il est capitaine au 171e RI, chevalier de la Légion
d’honneur, avec sept citations, et a été blessé trois fois. Le 7 novembre de la même année, il assiste à l’arrivée des parlementaires allemands venus demander l’armistice.
Il reste alors dans l’armée, participe à l’occupation française de la Rhénanie, à la campagne de Syrie où il est cité, puis devient chef de bataillon à Colmar au 152e RI, un régiment d’élite.
En 1940 il commande le 41e RI, un régiment breton qui sera cité à l’ordre de l’Armée pour sa magnifique conduite au combat.
Retourné à la vie civile durant l’Occupation, le colonel Loichot rejoint la Résistance au sein de l’ORA, et prend le commandement du groupement Doubs-Jura-Nord des FFI. Arrêté le 11 février 1944, il est emprisonné à
Besançon, puis déporté en Allemagne : à Fribourg, puis Manching, et enfin au camp de Dachau. Libéré le 15 mai 1945, il rejoint la Première Armée française du général de Lattre, mais tombe gravement malade et meurt à Ravensburg le 25 mai 1945.

06.12.2017
bonsoir,
merci en effet, je constatais la parution de ce livre le 24/11 dernier
une ide de cadeau de Noël?
cdlmt
jd

Bonsoir Comtois
Pourriez vous passer par la case présentation ?
En vous remerciant par avance
http://www.militaria1940.fr/f4-presentez-vous-introduce-yourself
cdt