Bonjour,
Je vous présente aujourd'hui un ensemble ayant appartenu au Capitaine de Vernon, du 23ème GRCA. Officier identifié grâce à une étiquette dans une poche d'une des vareuses.
Il se compose de 2 manteaux officier, 3 vareuses 39 (dont 2 vareuses Aiglon modifiées) et 2 pantalons.
Grâce à un membre d'un autre forum que je remercie encore ici, j'ai eu accès aux dossiers du SHD concernant cet officier.
Je les ai compilés dans le texte ci-dessous, qui reprend intégralement son dossier militaire.
DE VERNON Jean, François, Antoine, Maurice
DOSSIER MILITAIRE DU SHD
Né le 21/02/1894 à Albi, fils de DE VERNON Hippolyte Ferdinand et de PUECH Emma Marie Germaine.
Signalement : cheveux châtains, yeux châtains verts, front moyen, nez rectiligne, visage ovale, taille 1 mètre 66.
Incorporé au 19ème Dragons à compter du 4 septembre 1914, comme jeune soldat appelé, bon pour le service armé, de la classe de 1914, de la subdivision de Toulouse, numéro 301, dans le canton de Toulouse sud, n° matricule 1390 au recrutement, 19ème régiment de dragons.
Nommé brigadier le 4 septembre 1914
Parti aux armées le 1er novembre 1915.
Nommé Maréchal des Logis le 16 mars 1916
Sous-lieutenant à titre temporaire le 30 octobre 1918
Sous-lieutenant à titre définitif Réserve le 21 janvier 1919
Détaché à l’EM de Saint Maixent le 1-4-1919
Envoyé en congé illimité le 9ème échelon n°3976, se retire à Castres (Tarn), 4 boulevard Carnot.
Prend rang au grade de sous-lieutenant à compter du 30/10/1918 par décret du 12/11/1921 (JO du 27/11/1921, page 13037).
Affecté au 4ème Dragons au titre des réserves (volontaire) le 9 mars 1920 par ordre du Général commandant le 16ème CA
Il se marie le 26/05/1924 avec Yvonne Aimée Cassard, née le 12/08/1897.
Affecté au 1er Dragons suite à parution dans le JO du 23/07/1924
Promu au grade de lieutenant de réserve par décret du 23/12/1924 (JO du 28/12/1924) pour prendre rang au 07/12/1921.
Passé au CMC 33 par DM du 04/08/1928 (JO du 9)
A accompli une période d’instruction de 15 jours au 5ème bataillon de dragons portés du 05 au 19/11/1931
Le 05/04/1932 : rattaché à la classe 1910 comme père de deux enfants vivants (art 58 de la loi du 31/03/1928
A accompli au 5ème AMC une période d’instruction de 25 jours du 15 juillet au 08/08/1932.
Promu au grade de capitaine par décret du 07/12/1933 (JO du 11/12/1933), rang maintenu au CMC 13
A effectué au centre d’études de cavalerie un stage de 25 jours du 11 avril au 5 mai 1935.
A pris part du 4 au 6/09/1935 à la convocation profonde du GRCA
A accompli une période d’instruction au 1er RDP du 4 au 13 juillet 1937.
A pris part à la convocation profonde d’un GRCA du 14 au 17/09/1938
Rappelé à l’activité par % d’appel le 27/09/1938. Renvoyé dans ses foyers le 3/10/1938
Rappelé à l’activité le 23/08/1939 au CMC 13 affecté au 23ème GRCA (escadron de mitrailleuses
Parti aux armées le 02/09/1939
Démobilisé le 01/08/1940 par le centre démobilisateur de Pierre Buffière (Haute-Vienne), se retire à Cusset, 3 rue Antoinette Mizon, Allier.
Rayé des cadres par décret du 02/04/1949 en application de l’article 12 de la loi du 08/01/1925 compter du 21/02/1949.
Campagnes :
Contre l’Allemagne
Intérieur : du 04/09/1914 au 30/09/1915
Aux armées : du 01/11/1915 au 11/11/1918
Aux armées : du 11/11/1918 au 31/03/1919 (décret du 13/05/1934)
Aux armées : du 01/09/1939 au 25/06/1940
Citations :
% du régiment n°3 du 31/01/1919 : sous-officier d’élite, a mérité pendant les 3 ans et demi qu’il a passés au front la plus grande estime de ses chefs par son sang froid et son courage. Le 16/07/1917 en particulier, tenant un petit poste spécialement repéré, a montré au cours d’un coup de main ennemi une présence d’esprit et un dévouement qui lui ont valu toutes les félicitations du chef de peloton et du commandant du sous-secteur (écluse 26 canal du Rhône au Rhin)
% du régiment n° 1006 au 25/04/1942 : officier plein de zèle et d’un dévouement total. Le 16 juin 1940 à Auxonne, a retardé pendant deux heures une puissante attaque de chars auxquels il a infligé des pertes sévères. Fait prisonnier le lendemain, a donné une belle preuve d’énergie et de volonté en s’échappant avec quelques cavaliers et en regagnant la zone libre le 05/07/1940.
Lettres et témoignages officiels de satisfaction :
TS à l’ordre de la brigade n° 252 en date du 30/08/1928 : a fait preuve d’assiduité soutenue aux séances de perfectionnement durant l’année 1927.
TS à l’ordre du CA n° 290 du 07/09/1929 : a fait preuve depuis deux ans d’une assiduité et d’une application très soutenues aux séances de son école de perfectionnement. Ayant déjà obtenu la carte de sur classement en 1928 et un témoignage de satisfaction au cours de deux dernières années, a participé aux cours de l’année 1928-1929 à un maximum de 19 séances d’instruction dont 13 exercices pratiques.
TS à l’ordre du régiment du 19/08/1932 : a fait preuve pendant l’année 1931-1932 d’une assiduité et d’une application soutenues.
TS à l’ordre de la DI ( ?) n° 481 du 21/08/1933
TS à l’ordre de la 13ème Région en date du 14/08/1934 n° 518 : a participé au cours de l’année 1933-1934 à plus de 15 séances dont 8 exercices pratiques et avait déjà obtenu au cours des deux années précédentes soit en témoignage à l’% de la DI, soit 2 témoignages à l’% du régiment
TS du ministre du 24/09/1935 n° 17384
TS du ministre n° 17501 ½ R du 25/09/1936
TS du ministre 24/09/1938
TS du ministre 07/02/1940
Décorations :
Croix de guerre 14-18 et 39-40
Croix des services militaires volontaires de 3ème classe (JO du 25/08/1935)
Chevalier de la Légion d’Honneur décret du 24/12/1938 (JO du 28)
Croix des services militaires volontaires de deuxième classe (arrêté du 26/05/1948)
Permissions : du 28/11/1939 au 06/12/1939
Page 11 : Date de cessation de service : 23/02/1949
Page 11 : Renseignements :
Détaché à l’Ecole Militaire de Saint Maixent le 01/04/1919 par décision ministérielle 3167 du 01/02/1919.
Admis à l’Ecole Spéciale Militaire (JO du 24/08/1920). Démissionnaire le 21/10/1920.
Page 12 : certifications.
Résumé des notations - Notes particulières et successives :
Notes antérieures à l’année 1918 : correction parfaite, intelligent, instruit, actif. Fait toujours plus que son devoir et le fait bien. C’est une âme d’officier faite de dévouement, modestie, et inspirant à tous affection et confiance. Venu à l’EM comme sous-officier mitrailleur, a justifié les excellentes notes données au 3ème escadron.
Sous-officier d’élite, proposé pour sous-lieutenant à titre temporaire
15 novembre 1918, le colonel comandant le 19ème Dragons, Signé H de Colbert.
1918 : passé sous-lieutenant au 4ème escadron à TT. Donne toute satisfaction à son capitaine. Mérite d’être titularisé dans l’action.
30/11/1918, le colonel commandant le 19ème Dragons, signé H de Colbert
1919 : proposé pour sous-lieutenant de réserve à titre définitif.
Officier de tout premier ordre, ardent, fanatique, s’employant à plein collier, travaillant avec foi, donnant en tout l’exemple de la volonté, de la discipline, du dévouement.
Détaché à Saint Maixent pour suivre le cours préparatoire à l’Ecole Spéciale Militaire. Doit s’y classer parmi les premiers. Mérite à tous égards d’être enfin promu officier.
Le 23/05/1919, le colonel commandant le 19ème Dragons, signé de France
Proposé pour être admis comme sous-lieutenant dans l’armée d’active
29/05/1919, le colonel. Signé : de France.
1928 : Illisible : Le Chef d’Escadrons de Feligonde, commandant le CMC 13
Notes des Ecoles de perfectionnement :
1928 : ancien officier de l’active, assidu, très au courant de ses fonctions. Excellent officier à récompenser. Note 20. Classement 1/24. Citation à l’% de la Brigade
Moulins le 04/07/1928. Signé : de la Maisonneuve
1929 : Officier consciencieux et assidu, bien au courant des questions de mitrailleuses et d’automobiles. Apte à commander un peloton de mitrailleuses sur autos. Note 19. Classement 5/32. Témoignage de satisfaction à l’% du CA.
Signé : de Féligonde
1930 : Spécialiste mitrailleur et automobiliste. Elève consciencieux et assidu. Note 17. Classement 8/17.
Signé : de Féligonde
1931 : a accompli une période d’instruction volontaire de 15 jours du 5 au 19 novembre 1931. S’est vivement intéressé à son travail. A exercé le commandement d’un peloton de fusiliers pendant dix jours et effectué ensuite un stage de 5 jours au 8ème escadron d’AMC. En raison de son affectation à un peloton de mitrailleuses sur autos en Campagne. Très bon officier de réserve, méritant d’être proposé et pour la Croix et pour le grade supérieur.
Lyon, le 17 novembre 1931. Le chef d’Escadron de Causans commandant le 5ème BDP.
Signé : de Causans
1931 : inscrit à l’EPOR de cavalerie de Moulins. « Officier très intelligent et très instruit, au courant des questions militaires ».
Spécialisé dans le commandement et l’emploi des mitrailleuses.
Tout désigné pour le commandement d’un peloton de mitrailleuses sur auto. Note 17. Classement 5/17. Moulins le 01/07/1931. Le Chef d’Escadrons de Féligonde, directeur de l’EPOR. Signé : de Féligonde.
1931 : n’est pas instructeur dans une S.A.G ( ?) pour copie certifiée conforme, le chef d’Escadrons Féligonde, commandant le CMC N° 13.
1932 : a accompli au sein du 5ème AMC une période d’instruction de 25 jours du 15 juillet au 8 août 1932.
« Vient de la cavalerie, a fait une période de 25 jours au 5ème A.M.C du 15-7-32 au 8-8-1932. S’est initié et adapté très vite au service et à l’instruction des AMC. Est animé d’un excellent esprit, a cherché à s’instruire constamment.
Peut être considéré comme apte à commander des maintenant un peloton A.M.C.
Lyon, le 10 août 1932. Le Chef d’Escadrons Groulard commandant le 5ème groupe d’AMC. Signé : Groulard. Pour copie certifiée conforme, le chef d’Escadrons SALLANTIN, commandant le CMC 13.
1932 : Inscrit à l’EPOR d’infanterie de Vichy.
« Excellent officier de réserve de cavalerie (détachement automitrailleuses). A suivi avec beaucoup d’assiduité et avec fruit les séances de l’EPOR. A suivi volontairement un cours de mitrailleuses (4 séances bloquées) les 27 et 28 décembre 1931 à Roanne.
Esprit vif, cherche à s’instruire, connaît ses règlements et les applique avec intelligence. Très bon officier mitrailleur à encourager. Note 19.
Clermont Ferrand le 28 juin 1932. Le chef de Bataillon Picard de l’EPOR. Signé Picard.
Pour copie certifiée conforme : le chef d’Escadrons Sallantin, commandant le CMC 13.
1932 : proposé pour le grade de capitaine. Signé Sallantin
1933 : Inscrit à l’EPOR I de Vichy. Excellent officier de réserve de cavalerie qui a suivi avec la plus grande assiduité les séances de l’EPOR et y a travaillé. Connaît les règlements de cavalerie et plus particulièrement l’étude des GRD. A fourni à ce sujet des travaux écrits très étudiés. Robuste et apte à faire campagne. Apte à commander un élément de GRD. A suivi les 31 mars et 1er avril 1933 à Lyon 4 séances d’instruction spéciale d’automitrailleuses. Très apte, mérite d’être inscrit au tableau d’avancement pour le grade de capitaine.
Clermont Ferrand le 26 juin 1933. Le chef de Bataillon directeur de l’EPOR, signé Picard. Pour copie certifiée conforme le commandant de Centre Sallantin.
1934 : Notes de l’EPOR de Vichy : excellent officier animé du meilleur esprit, a suivi avec beaucoup d’assiduité les séances.
Esprit vif, connaît les règlements de son arme et les applique avec intelligence. A travaillé. Très apte à commander un escadron d’automitrailleuses.
Clermont Ferrand le 20 juin 1934. Le chef de Bataillon Picard, directeur de l’EPOR. Signé Picard. PCC (pour copie certifiée, le commandant du centre H Sallantin).
1935 : notes obtenues au cours du stage effectué au centre d’Etudes de Versailles :
Esprit vif, animé d’un très grand désir de s’instruire des questions militaires. A les connaissances et le jugement nécessaires pour son emploi. Apte à son emploi actuel de commandant d’Escadrons de mitrailleuses et d’engins.
Paris le 15 mai 1935. Le général commandant la 1ère Dion de Cie. Signé Boucherie. PCC le Commandant du Centre Sallantin.
1935 : Notes de l’EPOR I de Vichy :
Officier de réserve de cavalerie plein d’entrain et de zèle. Intelligence élevée, s’intéresse tout particulièrement aux choses de l’armée. A fait preuve de la plus grande assiduité. A fourni des travaux sur la marche du GRDI très judicieux. Très rigoureux physiquement.
Aptitude à l’emploi de mobilisation : très apte à commander un escadron de GRDI.
Aptitude à un autre emploi éventuel : a suivi les 25 et 26 mai un cours de 4 séances bloquées au 5ème BDP à Lyon (formation motorisée).
Aptitude au grade supérieur : apte.
Clermont Ferrand le 15 juin 1935. Le directeur de l’EPOR signé Picard.
PCC le commandant du CMC13 Sallantin
1935 : Notes obtenues au cours de la convocation du GRCA 13. Notaire. Beau type d’officier. Ardent. Passionnément curieux des questions militaires. Connaît mitrailleuses et engins de son escadron et sait les mettre en œuvre avec quelqu’apprêt cependant. Bon capitaine.
Le colonel commandant le GRCA 13. Signé : Chiappini
PCC le commandant du CMC 13 : Sallantin.
1936 : notes de l’EPOR d’Infanterie de Vichy
Capitaine de réserve de cavalerie plein d’entrain et d’allant. Connaît parfaitement les règlements de son arme. A fait preuve de beaucoup d’assiduité aux séances de l’EPOR. A fourni d’excellents travaux écrits.
Apte à faire campagne.
Aptitude à l’emploi de mobilisation : très apte à commander un escadron dans un GRDI
Aptitude à un autre emploi éventuel : a suivi un cours de 4 séances bloquées (par les officiers de cavalerie appartenant à un élément motorisé) à Lyon le 16 et 17 mars 1936. Clermont le 29-6-1936. Le directeur de l’EPOR de Vichy. Signé Picard.
PCC le Ct du CMC 13 : Sallantin
1937 : période de 10 jours au 1er RDP à Pontoise du 4 au 13 juillet 1937. Officier de réserve, esprit vif, passionné des questions militaires. A travaillé dans un escadron de mitrailleuses, y a complété ses connaissances techniques, curieux de tous les détails.
Possède les connaissances militaires suffisantes pour commander dans de très bonnes conditions un escadron de mitrailleuse et canons anti chars en campagne.
Pontoise, le 24-7-1937. Le chef d’Escadrons Vaylac, commandant le 1er RDP. Signé Vaylac
PCC le Cdt du CMC 13 : Sallantin.
1937 : Notes de l’EPOR I de Vichy
Très bon officier de réserve, connaît très bien la tactique de l’infanterie et de la cavalerie. A suivi avec le plus grand fruit le cours de l’EPOR. S’est fait remarquer à plusieurs reprises par la justesse de ses interventions.
A fourni de très bons devoirs.
Aptitude à l’emploi de mobilisation : apte
Aptitude au grade supérieur : apte.
Le Dr de l’EPOR
1938 : convocation profonde d’un GRCA du 14 au 17/09/1938.
Connaît parfaitement les possibilités et l’emploi de l’unité motorisée dont il aurait le commandement. Très doué à tous égards d’une culture générale étendue. Plein d’allant et de flamme. Mérite toute confiance. Excellent officier.
Limoges, le 21-9-1938. Le Lieutenant-Colonel Ct le GRCA. Signé Prévost.
1938 : notes obtenues au cours d’une mobilisation partielle du 27 au 3-10-38.
Remplirait remarquablement ses fonctions en cas de mobilisation. Officier plein d’allant, tenue militaire remarquable. Sens très averti de la manœuvre. On peut de toute façon compter sur lui.
Le 2-10-1939. Le Chef d’Escadrons commandant le groupe motorisé du GRCA. Signé Blondeau
PCC le Ct du CMC 13
1938 : Notes de l’EPOR I de Vichy :
Energique, a beaucoup d’allant. Jugement sûr. Education très bonne. Parle très correctement.
Connaissances théoriques : très bonnes. Expérience pratique : bonne. Expérience du terrain : développé. Très vigoureux.
Très apte à l’emploi de mobilisation. Apte au grade supérieur.
Riom, le 15 juin 1938. Signé : illisible.
1939 : Mobilisé le 27 août 1939. Commande l’escadron porte de mitrailleuses et canons anti chars. S’est dépensé sans compter pour la mise sur pied de son unité. Malgré de réelles difficultés provenant surtout de cadres sous-officiers encore peu à la page, a réussi à en faire un escadron bien tenu et susceptible d’un bon rendement en campagne. A fait ses preuves au feu durant la guerre 14-18, ne demande qu’à recommencer. Très bon capitaine commandant.
Le 17/10/1939 Le Lieutenant -Colonel Prévost, commandant le 23ème GRCA.
1940 : Manque parfois de pondération, bien qu’il fasse tous ces efforts pour bien faire. Au cours des journées du 16 et 17 juin 1940, bien qu’ayant eu une attitude très digne sous le feu, a été parfois sous l’emprise d’une impulsion par trop nerveuse.
Très militaire et excellent camarade.
PC le 10 juillet 1940. Le Chef d’Escadrons Blondeau, commandant provisoirement le 23ème GRCA
1948 : Notes données par le Lieutenant-Colonel Lafforgue, commandant le 582 BJ au titre d’instructeur de service prémilitaire.
Services rendus depuis 1945 : chef de centre
Valeur comme instructeur : bonne
Aptitude au commandement : bonne
Qualité de jugement et d’organisation : très bonne
Valeur morale et conscience professionnelle : très bonne.
Degré de connaissance des armes modernes : médiocre.
Appréciation Générale : semble rechercher davantage dans sa collaboration avec le SMP les avantages honorifiques que l’instruction des jeunes.
Nombre de séances : 57 ; 15 en 1945 ; 15 en 1946 ; 12 en 1947 et 15 en 1948.
Clermont Ferrand le 8 décembre 1948. Le Lieutenant-Colonel Lafforgue commandant le 582ème bataillon d’Instruction. Signé Lafforgue.
Différents courriers :
1/ Commission des récompenses de la guerre 1939-40.
Ordre n° I-006 (extrait) :
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par le décret N° 816 en date du 20 mars 1942 (Journal Officiel du 22 mars 1942), le général d’armée DENTZ, président de la commission chargée de l’octroi des récompenses de la guerre 1939-40, cite :
A l’ordre du Régiment
De VERNON Maurice, capitaine commandant l’Escadron de Mitrailleuses du 23ème Groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée.
« Officier plein de zèle et d’un dévouement total. Le 16 juin 19640, à AUXONNE, a retardé pendant deux heures une puissante attaque de chars ennemis auxquels il a infligé des pertes sévères. Fait prisonnier le lendemain a donné une belle preuve d’énergie et de volonté en s’échappant avec quelques cavaliers et en regagnant la zone libre le 05 juillet 1940).
(Cette attribution annule et remplace la citation à l’ordre de l’armée n° 656 C du 4 juillet 1941.)
Arles, 25 avril 1942. Signé : DENTZ
Pour extrait conforme le Colonel Le Notre adjoint au général d’armée Président de la commission chargée de l’octroi des récompenses de la guerre 1939/1940.
656 C
A l’ordre de l’Armée
« De VERNON Maurice, capitaine commandant le 4ème escadron du 23ème Groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée
Officier courageux. A brillamment engagé son escadron le 16 juin 1940 à Auxonne, arrêtant pendant deux heures une puissante attaque de chars ennemis, leur infligeant des pertes sévères, puis se décrochant sur ordre au dernier moment. Fait prisonnier le 18 juin, a réussi à s’échapper avec quelques cavaliers et à regagner la zone libre le 05 juillet 1940, faisant preuve d’une volonté et d’une énergie dignes d’éloges. »
2/ Secrétariat d’Etat à la Guerre. Direction du personnel militaire. 2ème sous-direction. Bureau Cavalerie :
Royat le 6 mai 1942.
Le Général de CA à Monsieur le Capitaine de Réserve De Vernon Jean François Antoine Maurice à Cusset.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que par décision n° 5323 CR-1 en date du 25 avril, le général d’armée, présidant la commission chargée de l’octroi des récompenses de la guerre 1939-194, la citation à l’ordre de l’armée n° 656 C du 4 juillet 1941 qui vous a été attribuée, a été annulée.
En conséquence, je vous prie de vouloir bien me retourner l’extrait de la citation susvisée ainsi que l’insigne correspondant qui vous été adressés le 09 août 1941 sous le n° 14265 – M2 – R
Pour le secrétaire d’Etat, et par délégation du Général Chef d’Etat Major de l’Armée ;
Pour le Colonel directeur du Personnel Militaire, pour le Colonel sous-directeur, le Colonel de LONGUEMAR, chef de bureau.
3/ Commission des récompenses de la guerre 1939-1940 – 1ère section. 5323 / C.R.
Arles, le 25 avril 1942
Décision d’annulation d’ordre.
Le général d’Armée DENTZ, président de la Commission des Récompenses de la Guerre 1939-1940
Vu le rapport en date du 25 mars 1942 du Lieutenant-Colonel de Réserve BLONDEAU, ex-commandant du 25ème GRCA (tapé 25)
Vu les renseignements recueillis sur les conditions dans lesquelles le Capitaine de Vernon a été cité à l’ordre de l’Armée n° 656 C du 4 juillet 1941, renseignements exposés dans le rapport ci-joint.
Annule la citation de l’Armée accordée à cet officier.
Le général d’Armée, Président de la Commission des Récompenses de la Guerre 1939-1940. Signé : DENTZ
Copie certifiée conforme : le colonel Le NOTRE adjoint au Général d’Armée, Président de la Commission des Récompenses de la Guerre 1939-1940
Destinataires :
M le Général de Corps d’Armée, Secrétaire d’Etat à la Guerre. Direction du personnel militaire. Bureau Cavalerie
Bureau Liquidateur de Limoges
S/C de M le Général, Cdt la 12ème Division Militaire à Limoges. 2ème section.
4/ Courrier : Rapport du Général d’Armée Dentz 6 mai 1942
Président de la Commission des Récompenses de la Guerre 1939-1940
Sur les conditions dans lesquelles le Capitaine de Vernon, du 23ème GRCA a été cité à l’ordre de l’Armée.
Le Capitaine de Vernon a été proposé le 10 juillet 1940 par le Lieutenant-Colonel Blondeau commandant le 23ème GRCA pour une citation à l’ordre du régiment pour le motif suivant :
« Le 16 juin 1940 à AUXONNE, a défendu avec les éléments sous ses ordres une barricade attaquée par des chars ennemis. S’est signalé par son courage sous le feu »
Cette citation n’a pas été retenue par le Ministre.
Une nouvelle proposition de citation à l’ordre du régiment (sans date) a été adressée à la Commission des Récompenses par le Lieutenant-Colonel BLONDEAU commandant le 23ème GRCA pour le motif suivant :
« Officier plein de zèle et d’un dévouement total. S’est distingué par son courage au cours du combat d’Auxonne le 16 juin. Par le feu de ses pièces a longuement retardé l’avance ennemie. Fait prisonnier le lendemain a pu déjouer la surveillance des troupes adverses et rentrer dans nos lignes. »
Cette proposition n’a pas encore été examinée par la Commission des Récompenses.
A la date du 10 décembre 1940, une proposition de citation collective à l’ordre de l’Armée en faveur du 4ème escadron du 23ème GRCA sous le commandement du Capitaine de Vernon est remise, par une voie qui n’a pu être déterminée, soit au Cabinet du Ministre, soit au Cabinet du Commandement des Forces Terrestres.
Cette citation est datée de Cusset, près de Vichy où le Capitaine de Vernon est domicilié et exerce la profession d’avoué. Il semble donc que cette proposition ait été établie si ce n’est par l’intéressé, du moins sur les renseignements qu’il a fournis.
En tous cas, elle est annotée au crayon par une autorité qui n’a pu être retrouvée comme ne pouvant faire l’objet d’une citation collective, mais devant faire l’objet d’une citation individuelle à l’ordre de l’Armée pour le Capitaine de Vernon. Le motif de cette citation, rédigé de la main même du Colonel Morel, chef d’Etat Major des Forces Terrestres, est le suivant :
« Officier courageux. A brillamment engagé son escadron le 16 juin 1940 à Auxonne, arrêtant pendant deux heures une puissante attaque de chars ennemis, leur infligeant des pertes sévères, puis se décrochant sur ordre au dernier moment. Fait prisonnier le 18 juin, a réussi à s’échapper avec quelques cavaliers et à regagner la zone libre le 05 juillet 1940, faisant preuve d’une volonté et d’une énergie dignes d’éloges ».
Aucun renseignement permettant de retrouver les motifs de cette décision n’a pu être recueilli.
La citation a été accordée par Ordre n° 656 C du 4 juillet 1941.
Par lettre en date du 25 mars 1942, le Lt-Colonel BLONDEAU s’élève dans les termes suivants contre cette décision :
« D’autre part, le JO du 14 novembre 1941, a publié des citations au titre du 23ème GRCA, sans que ces dernières n’aient jamais passé par mes mains, ce qui est assez anormal, étant donné qu’en ma qualité de commandant du 23ème GRCA, ces citations auraient dû être visées par moi.
Or je relève que le Capitaine de Vernon a été cité à l’ordre de l’Armée, bien qu’il n’ait été l’objet que d’une modeste citation à l’ordre du Régiment. Il semble, en effet, en ce qui concerne cet officier, que cette citation à l’ordre de l’Armée soit exagérée, étant donné que le colonel Prévost, qui avant d’être fait prisonnier, commandait le 23ème GRCA au moment de l’affaire d’Auxonne, m’avait parlé personnellement de l’attitude timide au feu du Capitaine de Vernon. Il sera donc très désagréablement surpris, à son retour de captivité, de cette brillante distinction accordée au Capitaine de Vernon ».
Etant donné l’opinion qu’il a rapportée sur l’attitude au feu du Capitaine de Vernon, il semble tout d’abord anormal que le Lt-Colonel Blondeau ait proposé cet officier même pour une citation au régiment.
A plus forte raison une citation à l’ordre de l’Armée ne se justifie plus.
En conséquence, la citation à l’ordre de l’Armée accordée au Capitaine de Vernon par ordre n° 656 C est annulée par la décision d’annulation ci-jointe et remplacée par une citation à l’ordre du régiment (Ordre n° 1008 C du 25-4-1942.
Bien cordialement.
Philippe
Et voici le mannequin :