Agenda de l'Armée Française 1939-1940

Bonjour,
J'ai acquis un petit livre rouge avec un élastique qui s'intitule Agenda de l'Armée française. On y trouve un almanach-agenda, un petit annuaire de l'armée, un aide-mémoire sur l'organisation générale des armées, sur la législation et l'administration militaires et des renseignements divers utiles aux militaires.

J'aurai deux question:

- cet agenda a dans une pochette adéquate deux cartes de visite du Colonel A. Grasset à deux adresse différente 2, rue Mizon à Paris (15e) et 5 bd du Montparnasse à Paris (6e). Comment savoir qui il était et dans quelle arme?

- l'agenda est vide sauf du mardi 18 juin 1940 au mardi 9 juillet 1940 où il a noté les villes qu'il a quittées, celles où il est arrivé parfois en chemin de fer. Il part de St Germain le 18 juin, arrive à Clermont-Ferrand, Aurillac, Nîmes, Avignon, Cavaillon ou il reste au moins jusqu'au 9 juillet 1940 date à laquelle les notes se terminent.

C'est bizarre car tout ce voyage a été fait juste après la signature de l'armistice.

Merci de m'aider dans cette recherche.

Voilà d'autres photos

Re-bonjour,

Une petite recherche sur internet m'a permis de donner un visage à ce nom et de savoir qui était ce Colonel A. Grasset.

Alphonse Grasset (SHD, dossier de carrière, 6Ye49190). Né à Labassière dans les Hautes-Pyrénées, Alphonse Grasset (1873-1952) est l’un des officiers historiens de la Section historique de l’état-major de l’armée en 1914.

C'est un officier historien qui n'hésitait pas à aller au front. Il a d'ailleurs été blessé deux fois en 1914 et 1915 avant d'être déclaré inapte au front. En 1919, il est affecté au Service Historique de l'Armée. Auteur de différents livres, il est l’auteur de plusieurs relations de batailles qui sont encore aujourd’hui de remarquables synthèses tactiques et historiques.Dans l’Entre-deux-guerres, Grasset est un écrivain militaire très populaire en France et en Europe. Le colonel Grasset est mis à la retraite en 1929 puis rayé des cadres en 1937. Engagé volontaire en 1939, il est détaché à la présidence du Conseil au commissariat général des informations d’octobre 1939 à juin 1940. Il meurt à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 20 novembre 1952.

Cela explique son voyage erratique en juin et juillet 1940. Libéré de ses obligations à la Présidence du Conseil après le 17 juin 1940, il est parti vers le sud.

Et bien, mon achat est un bel achat historique et humain.