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 documentation sur les mines et pieges allemand du 3eme bureau d' octobre 1939

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110RI
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documentation sur les mines et pieges allemand du 3eme bureau d' octobre 1939   Empty
MessageSujet: documentation sur les mines et pieges allemand du 3eme bureau d' octobre 1939    documentation sur les mines et pieges allemand du 3eme bureau d' octobre 1939   I_icon_minitimeVen 12 Avr 2024, 09:21

bonjour je vous partage une documentation de 1939 a destination de l armée française afin de sensibilisé aux risques des mines allemande.


ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
G. Q. G., le 25 Octobre 1939                      

3°Bureau                                                                          
SECRET                        


DOCUMENTATION DÉTAILLÉE
concernant les
MINES ET PIÈGES ALLEMANDS

CHAPITRE I
ALLUMEURS


Jusqu'à présent trois sortes d'allumeurs sont connus :
   - 1° un allumeur à traction dit Z. Z. 35 (Zungzünder 1935);
   - 2° un allumeur à pression dit D. Z. 35 (Druckzünder 1935);
   - 3° un allumeur fonctionnant soit à la traction soit à la pression (Z. D. Z. 29) (Zugdruckzünder 1929).
Le dernier type d'allumeur, antérieur aux deux premiers, ne semblent pas avoir été employé couramment; il est possible qu'il ait été abandonné en raison de sa complexité.

A.- Allumeur à traction Z. Z. 35 (Fig. 1)

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Il comprend :
        1° un corps cylindrique en laiton en plusieurs éléments à l'intérieur duquel se trouve la pastille inflammatrice A et le système de percussion ;
        2° un système de percussion comprenant le percuteur B et un ressort de percussion C;
        3° un système de déclenchement comprenant :
              a) un corps cylindrique coulissant D. Cette pièce est maintenue en place par un ressort E;
              b) deux goujons pouvant coulisser chacun dans un alvéole aménagé sur la partie du corps D, dans laquelle se trouve le percuteur.
       4° Un dispositif de sécurité constitué par une clavette métallique qui passe dans un logement aménagé sur la tige du corps coulissant D et à travers deux mortaises G percées dans le corps de l'allumeur.
FONCTIONNEMENT
Au repos (position représentée par le croquis): Les goujons mobiles F sont engagés dans une rainure du percuteur et sont maintenus à cette place par le renflement I du corps extérieur.
Déclenchement : quand on tire l'extrémité H du corps coulissant D, ce corps se déplace à l'intérieur de l'allumeur. Quand le déplacement est suffisamment important, les goujons ne sont plus maintenus dans leur position initiale par le renflement I. A ce moment, sous la poussée du ressort de percussion, le percuteur, dont la rainure comporte une rampe, chasse le goujon et est ensuite projeté vers la pastille inflammatrice.

B.-Allumeur à pression D. Z. 35 (Fig. 2)

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L'allumeur comprend :
          1° un corps cylindrique en aluminium verni, en plusieurs éléments, à l'intérieur duquel se trouve la pastille inflammatrice A et le système de percussion;
          2° un système de percussion comprenant le percuteur B et un ressort de percussion C;
          3° un système de déclenchement comprenant :
                  a) un corps coulissant cylindrique D. Cette pièce est maintenue en place par un fort ressort E prenant appui d'autre part sur une pièce D;
                  b) deux billes F pouvant coulisser chacune dans un alvéole aménagé sur la partie du corps D dans laquelle se trouve le percuteur.
          4° Un dispositif de sécurité constitué par une clavette métallique pouvant passer dans un trou aménagé sur la tige du corps coulissant D.
FONCTIONNEMENT
Au repos (position représentée par le croquis) :
Les billes F engagées dans une rainure du percuteur sont maintenues à cette place par un renflement intérieur de la pièce D.
Déclenchement: quand on pousse l'extrémité H du corps coulissant D, ce corps se déplace à l'intérieur de l'allumeur. Quand ce déplacement est suffisamment important, les billes ne sont plus maintenues dans leur position initiale par le renflement de la pièce D. A ce moment, sous la poussée du ressort de percussion, le percuteur dont la rainure comporte une rampe, chasse les billes et ensuite projeté vers la pastille inflammatrice.

C.- Allumeur à traction et à pression Z. D. Z. 29 (Fig. 3 et 4)

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DESCRIPTION
L'allumeur comprend :
            1° Un corps A percé d'une fente S pour le passage de la lamelle de sécurité J (au-dessous de cette fente est gravée l'inscription SICH) et de deux trous pour le passage de la goupille de déclenchement à la traction K (au-dessous de ces trous figure l'inscription ZUG). Ce corps A porte intérieurement un goujon guide A';
            2° un tube porte amorce H avec son amorce H' vissé à la partie inférieure du corps et maintenu par une goupille 1, emmanchée à force ;
           3° un guide du percuteur B fixé par deux vis sur le corps A. Ce guide porte :
                      - Un évidement pour le passage de la lamelle J;
                      - Un trou pour le passage de la goupille K;
                      - Deux butées extérieures R et R';
                      - Deux goujons intérieurs L et L'.
           4° Un percuteur C avec un logement cylindrique D' du ressort de percussion D (ce ressort est toujours comprimé par le bouton F (voir 5°), une gorge circulaire M, un petit évidement O et un grand évidement P.
           5° un bouton de réglage F portant :
                     - à sa partie supérieure, l'inscription « DRUCK » un trait de repère N et une fente pour la manœuvre au moyen d'un tournevis ou d'une pièce de monnaie.
                     - à sa partie inférieure, un téton guide F' du ressort du percuteur, un doigt d'entraînement O' du percuteur pénétrant dans l'évidement Y de celui-ci et un doigt d'arrêt Q (qui bute sur les butées R et R' aux positions extrêmes du bouton de réglage).
           6° Une bague E de retenue du bouton F avec 3 fentes pour le passage de la lamelle J, du goujon A' et de la goupille K. Sur le dessus de la bague à trois inscriptions : ZUG, 125 kgs et 45 kgs (Dans certaines fusées les indications 45 kgs et 125 kgs sont remplacées par L (Leichte) et S (Schwere)) au-dessous de chacune de ces inscriptions, un cran en creux dans lequel s'engage la tête du doigt Q.
           7° Une bague de fixation G de l'ensemble E et F, vis- sée sur le corps A.
FONCTIONNEMENT
L'allumeur peut fonctionner à la pression ou à la traction.
          1° A la pression :
                    a) mettre le trait de repère N du bouton F sur 45 kgs ou 125 kgs. Dans la position 45 kgs, le goujon L est engagé dans la gorge M du percuteur, le goujon L’est placé dans le grand évidement P. Dans la position 125 kgs les 2 goujons L et L’sont engagés dans la gorge M. Dans les deux positions, la goupille de déclenchement à la traction est placée dans le grand évidement P ;
                    b) enlever la lamelle de sécurité J.
Le dispositif est armé.
Sous la pression de 45 kgs exercée sur le bouton F, le percuteur poussé par le bouton F cisaille le goujon L et est projeté sur l'amorce par le ressort D. Sous une pression de 125 kgs exercée dans les mêmes conditions les deux goujons L et L’sont cisaillés et le percuteur fonctionne comme ci-dessus.
          2° A la traction :
                    a) mettre le trait de repère N du bouchon sur ZUG. Dans cette position le goujon L est placé dans l'évidement P et le goujon L’dans l'évidement 0 et la goupille K reste seule engagée dans la gorge M du percuteur et le retient ;
                    b) enlever la lamelle de sécurité J.
Le dispositif est armé.
L'arrachement de la goupille de déclenchement K libère le percuteur qui est projeté sur l'amorce par son ressort D.
NOTA. Si, la tête de la fusée étant en position ZUG, la goupille de traction est arrachée avant que la lamelle de sécurité soit ôtée, le percuteur ne peut évidemment pas provoquer le fonctionnement de la fusée. Mais si, après l'enlèvement de cette goupille, on tire sur la lamelle de sécurité, celle-ci se déplace jusqu'à ce que l'évidement aménagé dans cette lamelle se trouve devant la pointe du percuteur. A ce moment la pointe du percuteur s'engage dans l'évidement et il est impossible de retirer la lamelle ni de faire fonctionner la fusée.


CHAPITRE II
PIEGES

Les pièges sont en général constitués par des charges de tolite composée de 2 à 8 pétards de 90 grammes (dimensions : 70x50x38 mm.) ou de cartouches cylindriques de 100 grammes, munis d'allumeurs à traction ou à pression.
Ils sont disposés d'ordinaire aux emplacements suivants :
            1° Portes d'entrée des habitations. Les charges sont placées à l'intérieur des maisons, tantôt au-dessus de la porte et au milieu de l'encadrement, tantôt contre le mur sur lequel vient battre la porte à des hauteurs variant de 0 m. à 1 m. 70 (fig. 5).
Ces portes ne sont jamais fermées à clef et souvent même sont laissées entrebâillées.

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          2° Fenêtres du rez-de-chaussée. Les charges sont placées sur le rebord intérieur de la fenêtre et les volets entre-ouverts sont reliés à un allumeur à traction par un fil métallique.
          3° Portes des granges. Les charges, plus importantes que dans les deux cas précédents, sont posées sur sol ou au milieu des battants à hauteur d'homme (amorçage à traction en général).
          4° Autres emplacements (peu fréquents). Trappes entrée des caves, portes intérieures, armoires et buffets, véhicules agricoles.
Les constructions munies de pièges décrits ci-dessus sont parfois marquées de signes distinctifs (dans un cas particulier signalé par une Grande Unité : croix gammée à la craie de différentes couleurs).
Les fils métalliques (laiton ou fer) reliés aux allumeurs, de même que les boites métalliques contenant des explosifs, sont souvent visibles à travers les vitres, fentes des volets ou les entrebâillements des portes.
NEUTRALISATION
La première opération, et la plus délicate, consiste à déceler les pièges et leur mode d'amorçage en s'aidant d’indices décrits ci-dessus.
Après avoir repéré les charges, neutraliser les allumeurs en introduisant un fil de fer ou une pointe dans les orifices des dispositifs de sécurité (fig. 6).
Ne pas exercer de traction sur les fils reliés aux allumeurs ou une pression quelconque sur l'extrémité d'un allumeur à pression avant d'avoir effectué cette opération.
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DESAMORÇAGE
Dévisser les allumeurs de leur logement. Enlever les détonateurs de leur alvéole s'ils ne sont pas fixés aux allumeurs.

CHAPITRE III
S.-Mine 1935
(Mine légère contre le personnel)

DESCRIPTION (Fig. 7 et Cool

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La mine S-1935, de forme cylindrique, a 10 centimètres de diamètre et 14 cm. 5 de hauteur. Elle pèse 4 kgs 500, contient environ 500 grammes de tolite et 350 billes d'acier.
A l'intérieur de l'enveloppe A en tôle emboutie de 2 millimètres d'épaisseur peut coulisser à frottement doux un cylindre B qui repose sur un disque métallique C fixé à A au moyen de 3 vis D.
La charge de tolite T, entourée d'un cylindre métallique amovible E, est percée d'un conduit central et de trois conduits parallèles à l'axe qui traversent les tubes F et H vissés sur le disque C. Au fond du tube central est vissé un relai de poudre G communiquant avec la cavité R qui contient environ 2 grammes de poudre.
La plaque K qui obture la partie supérieure de l'enveloppe A est percée de :
             - un orifice central à l'intérieur duquel passe le tube F; un orifice L fermé par un bouchon à vis de 15 mm. de diamètre;
             - trois orifices M fermés par bouchons à vis de 10 mm. de diamètre.
Elle est maintenue en place au moyen d'un écrou N se vissant sur le tube central.
Entre les billes et la plaque de fermeture K sont disposés des morceaux de corde faisant matelas.
Enfin, à l'extrémité du tube central F, peut se visser : soit une pièce spéciale ayant la forme d'un raccord tubulaire à trois directions et dont deux éléments peuvent recevoir chacun un allumeur à traction ;
             - soit un allumeur à traction;
             - soit un allumeur à pression.
AMORÇAGE
La mine étant fermée au moyen de la plaque K, les bouchons M sont dévissés et un détonateur est glissé dans chacun des trois tubes H l'orifice dirigé vers le fond de la mine, Les bouchons sont ensuite revissés.
FONCTIONNEMENT
Quand l'allumeur disposé à l'extrémité du tube F fonctionne, le jet de flamme qu'il produit provoque la combustion du relai G. La poudre contenue dans la cavité R s'enflamme alors et projette hors de l'enveloppe A l'ensemble contenu dans le cylindre B. Les relais I provoquent à leur tour la détonation des amorces fulminantes placées dans les tubes H et l'explosion de la mine.
Il résulte de ces dispositions que la S-Mine 1935, quand elle est enterrée, éclate en général au-dessus du sol et donne des éclats rasants meurtriers jusqu'à une distance de 150 à 200 mètres.

MODE D'EMPLOI DES S-MINES 1935

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Quand la mine doit fonctionner sous un effet de traction, elle est munie de 2 allumeurs à traction :
Elle est alors déposée dans un trou dont la profondeur est telle que l'extrémité libre des allumeurs dépasse de quelques centimètres le niveau du sol. Un fil métallique peu tendu (fil de fer rouillé peu visible) relie l'extrémité de chacun des allumeurs à un piquet ou à l'allumeur d'une autre mine.
Quand la mine doit fonctionner par pression, l'allumeur à pression est surmonté de trois antennes en fil d'acier rigide de 3 centimètres de longueur (fig. 8 bis). La mine est enterrée de façon que l'extrémité de ces fils d'acier affleure le sol avoisinant,
Des dispositifs fonctionnant par traction ont été trouvés :
               - sous bois, placés par groupe de 15 à 20, disposés en carrés;
               - alignés sur 200 mètres environ le long des layons. Les mines étaient enterrées comme il vient d'être indiqué et recouvertes de feuilles ; les fils métalliques de traction étaient tendus à 10 centimètres environ du sol et peu visibles.

Des dispositifs fonctionnant par pression ont été rencontrés sous bois au voisinage d'abatis, soit sur les contournements possibles (en combinaison avec des dispositifs à traction), soit sur la portion de route précédant les obstructions.
Il en a été également relevé dans les flaches des chemins de roulement sur certaines routes secondaires.
Sous bois, le percuteur est invisible car il est presque toujours recouvert de feuilles. Le seul indice permettant parfois d'identifier ce genre de champ de mines contre le personnel, est la présence de piquets en bois ou de branches mortes fichés en terre et paraissant destinés d'une part à délimiter la zone interdite, d'autre part à repérer chaque mine.
NEUTRALISATION
Mines enterrées avec fils de traction apparents (fig. 8 bis) :
           1° Dégager avec précaution la tête des deux allumeurs (qui, en général, dépassent le niveau du sol) sans exercer de traction sur les fils qui y aboutissent ;
           2° Introduire un fil de fer, de cuivre ou une pointe dans les orifices des dispositifs de sécurité de chaque allumeur (fig. 6).
Mines enterrées avec allumeur à pression (fig. 8 bis) :
           1° Dégager avec précaution la tête de l'allumeur dont les extrémités en fil d'acier affleurent le sol ;
           2° Introduire un fil de fer, de cuivre ou une pointe dans l'orifice du dispositif de sécurité du corps coulissant de l'allumeur (fig. 6).
DESAMORÇAGE
          1° Dévisser les allumeurs ;
          2° Dévisser les 3 bouchons situés à la partie supérieure, tourner la mine vers le sol en frappant légèrement sur le fond, de façon à faciliter la sortie des détonateurs intérieurs.
NOTA.
Les mines relevées ne doivent en aucun cas être stockées avant d'avoir été désamorcées.

CHAPITRE IV
TELLERMINE
DESCRIPTION (Fig. 9 et 10)

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Cette mine, d'un poids total de 9 kgs 500, contient une charge de tolite de l'ordre de 5 kilos.
De forme cylindrique, elle mesure 32 centimètres de diamètre et 7 centimètres de hauteur ; une poignée est prévue pour son transport.
La tellermine comprend essentiellement :
           1° Une boite cylindrique A, en tôle emboutie de 31 centimètres de diamètre et 6 centimètres de hauteur, remplie de tolite.
Cette boite présente à sa partie supérieure un évidement B destiné à recevoir :
             - Le détonateur C dont la partie supérieure est peinte en rouge;
             - une rondelle de cuir et des rondelles métalliques;
             - un ressort à boudin E sur lequel repose le couvercle de la mine.
Cette boite présente aussi deux alvéoles F et G, taraudés, l'un sur le côté opposé à la poignée, l'autre sur le fond, et destinés à recevoir chacun, soit un allumeur (à traction ou à pression), soit l'extrémité d'un cordeau détonant destiné à transmettre l'explosion d'une mine à une autre.
           2° Un couvercle H en tôle emboutie recouvrant la boite A, avec interposition d'une collerette en caoutchouc I formant joint.
Ce couvercle porte en son centre un trou taraudé sur lequel se visse la fusée.
           3° Une ceinture métallique K fixant le couvercle H sur la boite A tout en permettant le mouvement relatif du couvercle (écrasement du ressort E).
          4° Une fusée qui se fixe sur le couvercle, et qui comprend :
            -         un corps A' à visser dans le trou taraudé du couvercle, avec interposition d'une rondelle en caoutchouc ;
ce corps porte à sa partie inférieure, une pastille inflammatrice B' qui arrive juste au-dessus du détonateur C;
            -         un dispositif de percussion comprenant :
                             a) un corps coulissant C';
                             b) un percuteur D’avec son ressort de percussion. Ces deux pièces C’et D’sont rendues solidaires par une goupille de cisaillement G';
            -         Deux dispositifs de sécurité sont aménagés dans la fusée :
                            a) un dispositif de goupillage du percuteur permet- tant d'immobiliser le percuteur D’dans le corps A' par l'introduction d'une goupille à tête fendue F' dans l'orifice E' du percuteur.
                            b) un dispositif de blocage du percuteur D’et du corps coulissant C’dans le corps A', par interposition sous la tête du percuteur d'un secteur plein I' commandé sur le dessus de la fusée par un bouton rainuré H'.
Sur ce bouton H', un point rouge peut être amené par rotation, en face des indications Sicher (sûreté) ou Scharf (armé) inscrites sur la tête de la fusée.
Ces indications sont en outre repérées d'un trait blanc (Sicher), d'un trait rouge (Scharf).
FONCTIONNEMENT
Sous une charge passant sur le couvercle H, celui-ci se déplace par rapport au corps de la mine (boîte A) et écrase le ressort E.
La fusée, qui est solidaire du couvercle dans lequel elle est vissée, tend à descendre en bloc, et vient appuyer par son corps coulissant C' et la pastille B' sur les rondelles placées dans l'évidement B de la boîte A.
Si la charge est suffisante, la goupillle G', qui seule lie le corps principal A' de la fusée au corps coulissant C', se cisaille ; le percuteur D', alors libéré, fonctionne, frappe la pastille B' qui s'enflamme et fait détoner le détonateur C logé dans l'évidement supérieur de la boite A.



DISPOSITIFS LES PLUS FRÉQUEMMENT UTILISES PAR L'ENNEMI SUR LES ROUTES


Les tellermines ont été placées en quinconce par groupe de 15 à 40 sur les principales voies de communication, en général au voisinage de carrefours, non seulement sur le milieu de la chaussée mais encore sur les accotements des routes et sur les trottoirs des villages. Une seule rangée de mines a été parfois placée en diagonale sur les voies secondaires.
Chaque mine est généralement disposée dans un trou pratiqué dans la chaussée à une profondeur suffisante pour que la partie supérieure de la fusée se trouve à 5 centimètres environ du sol. L'emplacement de chaque mine ressemble alors à un nid de poule fraîchement réparé. A certains endroits, du gravillon a été répandu d'une façon uniforme sur toute l'étendue du champ de mines ; l'aspect est alors celui d'un tronçon de route qui vient d'être goudronné ; le gravillon est remplacé par de la terre ou du sable lorsqu'il s'agit de chemins non goudronnés.
Voir le croquis qui donne d'autres dispositions qui ont été reconnues.

DANS LES CHAMPS ET TERRAINS VAGUES

Les mines sont alignées au cordeau sur 2 rangées et disposées en quinconce suivant le schéma ci-joint. Elles sont tout simplement posées sur le sol, et leur couleur verte et marron les dissimule dans l'herbe.
Les cotes portées au schéma ne sont données qu'à titre indicatif.

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NEUTRALISATION ET DESAMORÇAGE
            1° Pour neutraliser la mine, il faut mettre les dispositifs d'allumage hors d'état de fonctionner.
Une fois repérée, la tellermine sera dégagée en prenant des précautions très strictes :
             - n'effectuer de pression si légère soit-elle, en aucun point de la mine;
             - vérifier très soigneusement qu'il n'y a autour de la mine aucun fil, métallique ou autre;
             - couper tout fil trouvé, à la pince coupante ou ciseau, jamais au couteau ni au burin, de façon à éviter la moindre traction;
             - si on repère du cordeau détonant, le retirer doucement, ou le couper.
Une fois dégagée, la mine sera neutralisée comme suit :
             - si elle comporte des allumeurs à traction ou à pression supplémentaire, les goupiller immédiatement au moyen d'un fil métallique ou d'une pointe;
             - engager à fond la goupille latérale de la fusée (F’); ne jamais toucher au dispositif de sécurité Sicher- Scharf qui risque d'être truqué.
             2° Pour désamorcer la tellermine, lorsque la neutralisation a été faite, opérer comme suit :
             - dévisser de leurs logements les allumeurs supplémentaires à pression ou à traction qu'on aura pu trouver;
             - ôter les détonateurs qui sont simplement engagés dans les alvéoles de la mine;
             - dévisser la fusée fixée sur le couvercle;
             - ne pas ôter le détonateur logé sous la fusée dans l'alvéole central supérieur.
             3° Enlèvement du détonateur central :
             -         à n'effectuer que par des spécialistes, à une certaine distance du champ de mines, et avant tout stockage des mines.

MINE POUR BARRAGE DE ROUTE
(Dispositif semi-permanent)
DESCRIPTION (figures 12, 13, 14)

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L'ensemble de l'engin est contenu dans un caisse en fonte rectangulaire de 26 centimètres de hauteur (largeur 40 centimètres, longueur 43 centimètres) dont les bords supérieurs sont chanfreinés et qui porte en A et B deux logements de tourillons.
Un couvercle évidé dont les tourillons C et D s'engagent dans les logements A et B de la caisse, peut ainsi pivoter autour de l'axe horizontal défini par les centres des tourillons.
Il repose d'autre part sur un fort ressort à boudin R qui le maintien en équilibre,
Le couvercle porte en E un évidement où vient se loger un godet mobile muni d'une poignée et d'un téton à Œil, et en F une gaine destinée à la pédale P.
A l'intérieur de la caisse se trouve :
             - le dispositif d’amorçage ;
             - la charge d'explosif.
Le dispositif d'amorçage est supporté par un plateau fixé au petit côté de la caisse opposé à l'axe de tourillonnement du couvercle.
Il comprend :
             - un allumeur à pression S
             - un allumeur à traction T;
             - un guide d'allumeur à traction V, relié par un fil de fer avec cet allumeur;
- le ressort R qui assure l'équilibre du couvercle. Une goupille en laiton K permet de solidariser le couvercle avec le guide d'allumeur à traction. Elle est engagée dans un orifice pratiqué dans l'évidement E, ménagé dans le couvercle pour le godet mobile.
Les allumeurs sont munis de clavettes de sécurité qui semblent pouvoir être enlevées à l'aide de la pédale P.
Il est en outre possible que cette pédale P actionne d'autres allumeurs à traction placés dans la charge (On peut également imaginer que le téton à œil O soit relié par une ficelle à un allumeur à traction placé dans la charge.)
Les amorces des allumeurs sont engagées chacun dans une cartouche cylindrique de tolite comprimée recouverte de papier paraffiné.
La charge d'explosif est constituée par 84 pétards de tolite de 200 grammes, soit environ 17 kilogramme d'explosif. Elle est contenue dans une boite en fer blanc ou en zinc dont le couvercle est assujetti par une sangle ou un fil de fer.

FONCTIONNEMENT

La mine est disposée dans une cavité ménagée dans les fondations d'une route de façon que le bord supérieur du coffre affleure la surface. Quand un véhicule quelconque passe sur le couvercle, celui-ci comprime le ressort R et vient actionner le poussoir de l'allumeur a pression qui met le feu à la charge.
La hauteur réglable du poussoir de l'allumeur permet de faire jouer la mine pour des pressions variables.
Quand, au contraire, le couvercle est soulevé, la goupille de verrouillage K entraîne dans son mouvement le guide d'allumeur lui-même relié par un fil de fer à l'allumeur à traction : ce qui provoque l'explosion de la charge.

DISPOSITIONS ADOPTEES PAR L'ENNEMI POUR L'EMPLOI

Généralement disposées par champs de 15 à 20 engins, ces mines sont enterrées en quinconce ou en diagonale sur les routes (accotements compris). Dans certains cas, elles ont été trouvées mélangées à des tellermine.
Leur camouflage est réalisé par remplissage des couvercles des mines avec un mélange de sable et de goudron : les mines se confondent ainsi avec le revêt ment de la route où elles sont enterrées.
Il est néanmoins arrivé de déceler les mines après avoir balayé prudemment les endroits suspects : part suite de leur disposition régulière, les engins devienne facilement visibles.
A noter que, parmi les mines véritables, l'ennemi en dispose de fausses en les camouflant grossièrement de façon à diriger les véhicules sur les engins réels soigneusement dissimulés.

NEUTRALISATION ET DESAMORÇAGE

Les précautions suivantes sont à suivre rigoureusement :
             - Repérer le godet mobile qui se trouve en général du côté de l'ennemi et dans l'angle de droite ;
             - soulever le godet avec la plus grande précaution pour s'assurer que le téton à œil O n'est pas relié à un amorçage. Si l'on sent la moindre résistance, cesser la traction, regarder sous le godet et couper (sans traction) le fil de fer ou la ficelle assurant la liaison ;
             - Enlever la goupille de verrouillage K:
             - soulever légèrement le bord du couvercle pour voir les ficelles de la pédale.
             - Couper les ficelles au moyen de ciseaux passés par le côté libre dans le couvercle du dispositif d’amorçage ;
             - basculer vers le haut le couvercle.
Neutraliser les allumeurs à pression et à traction du dispositif d'amorçage en introduisant une pointe ou un fil métallique dans les orifices des dispositifs de sécurité ;
             - couper le fil de fer entourant la boite contenant la charge;
             - enlever le couvercle de cette boite;
             - enlever, un à un, les pétards de la charge en s'assurant qu'aucun n'est amorcé;
             - enlever la boite vide;
             - enlever les cartouches relais en les dévissant avec précaution;
             - dévisser la plaque du dispositif d'amorçage;
             - s'assurer, en vérifiant qu'aucune mise de feu ne passe par les trous du fond du coffre, qu'il n'existe pas de tellermine ou autre mine au-dessous de ce coffre;
             - fermer la boite en basculant le plateau supérieur et en remettant le godet mobile en place, de façon à permettre le passage des véhicules sans que la chaussée ou le terrain soit endommagé.

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documentation sur les mines et pieges allemand du 3eme bureau d' octobre 1939
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